🪅 Le Petit Vieux Des Batignolles Resume Par Chapitre
QCMavec corrigé + résumé de la nouvelle. > Le Vieux qui lisait des romans d'amour, de L. Sepulveda Document envoyé le 11-11-2012 par Lauriane Paslawski Une quinzaine de questions et leur corrigé. > Le Vieux qui lisait des romans d'amour, de L. Sepulveda Document envoyé le 24-12-2012 par Alain Descard Questionnaire de lecture (avec corrigé).
Dépêche-toi de t’arranger avec le type des conférences et je te mène à Zola. Il te donnera sa préface et une épreuve de l’Assommoir. 10 – All right ! Ce que j’avais imaginé se réalisa ; le type des conférences fut aimable, et, le lendemain, flanqué de mon introducteur, un soir d’hiver, aux Batignolles, neuf heures tapant, je m’arrêtais à l’huis d’un rez-de
lepetit vieux des batignolles un chapitre des memoires d un agent de la surete - collection chefs d oeuvre particuliers. pas cher En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisés et de réaliser des statistiques.
LePetit Vieux Des Batignolles - Un Chapitre Des Memoires D'un Agent De La Surete / Chefs-D'oeuvre Particuliers Presentes Par Jean Galtier-Boissiere. pas cher En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisés et de réaliser des statistiques.
Dansle grand silence du cabinet, où le gaz semblait flamber plus haut, elle sentit le sol trembler et entendit le fracas de l'omnibus des Batignolles qui devait tourner le coin du boulevard. Et tout fut dit. Quand ils se retrouvèrent côte à côte, assis sur le divan, il balbutia, au milieu de leur malaise mutuel: ``Bah ! ça devait arriver un jour ou l'autre.''» 9 Notez la concision et
3Lors du bombardement de mai 1944, le Soleil compte à peu près 330 bâtiments. Sur ce total, 305 au minimum (soit 92 %) ont été construits avant 1914. Entre 1826 et 1914, le mouvement de la construction neuve (305 maisons) et des accroissements de construction (105 opérations enregistrées) se décompose en trois phases : deux phases de forte croissance (1846-1865 et
Livreen français Résumé Dans un appartement parisien, on retrouve un vieil homme égorgé, gisant sur le parquet. Peu d'indices si ce n'est ces lettres que, au seuil de la mort, il a réussit à tracer de son sang. Ces lettres forment le début du mo, un nom peut-être: MONIS Ne désigneraient-elles pas Monistrol, le neveu de la victime?
Lapartie méridionale forme aussi un demi-cercle dont la Seine serait le diamètre: elle est bornée, à l'est, par des terrains en pente (p.002) douce qui se relèvent à peine dans le petit plateau d'Ivry et sont interrompus par le cours de la Bièvre; au sud par le plateau de Sainte-Geneviève, élevé de 67 mètres, et qui a derrière lui le plateau de Montrouge; à l'ouest, par de
Lejour avait grandi, une clarté louche éclairait l’Assommoir, dont le patron éteignait le gaz. Coupeau, pourtant, excusait son beau-frère, qui ne pouvait pas boire, ce dont, après tout, on n’avait pas à lui faire un crime. Il approuvait même Goujet, attendu que c’était un honneur de ne jamais avoir soif.
Ainsiapparaissent quelques marchands d'art, comme le père Martin, Durand-Ruel et plus tard Petit qui commencent bien à jouer un rôle dans le marché de l'art avec leurs boutiques ou les expositions qu'ils organisent et offrent aux artistes des possibilités de se faire connaître, même très modestement par rapport à la grande vitrine nationale que constitue « Le Salon Officel »
Unefois passé l'effervescence de cette première partie on tombe dans des chapitres qui s'étirent, sans action, très lent, pour arriver à une fin qui elle, est plus dans ce que l'on connait de cette saga: un peu d'action vampirique, un peu seulement. Je pensais que celui-ci serait mon préféré parmi les 4, erreur de ma part, j'ai bien aimé mais je l'ai trouvé long, il
Articlecréé le 05/05/2022 par DDPP de vaucluse - service de prévention des risques technologiques Mis à jour le 05/05/2022 Demande de démantèlement de l’installation nucléaire de base (INB) n°157, nommée « Base chaude opérationnelle du Tricastin » (BCOT), située sur le site nucléaire du Tricastin sur la commune de Bollène.
Parce discours pathétique, il opéra un rapprochement fulgurant d'un jour entre les royalistes et les républicains dont Larousse écrit : Ces généreuses paroles excitèrent dans toute l'Assemblée un enthousiasme impossible à décrire, les hommes les plus opposés par leurs opinions se jetèrent dans les bras les uns des autres et s'embrassèrent cordialement. De plus,
Ainsile chapitre que consacre I. Bach à «La Première Internationale et la Commune de Paris» dans le recueil collectif La Commune de Paris 1871, sous la direction de E. Jeloubovskaïa, A. Manfred, A. Molok, Moscou 1971, pp. 370–390. Je m'en tiendrai ici à des perspectives et des horizons strictement parisiens. page 4 note 1 page 4 note 1 Le texte de
PaulSédir, de son vrai nom Yvon Le Loup, naquit à Dinan le 2 janvier 1871. Il était le fils d'Hippolyte Le Loup et de son épouse Séraphine Foeller, de Neustadt, près de Fulda (Hesse-Nassau). Il ne resta pas longtemps dans sa Bretagne natale ; la plus grande partie de son enfance se déroula à Paris, d'abord dans le quartier des
rz24Sj. Chapitre 1 Lorsque j'achevais mes études pour devenir officier de santé - c'était le bon temps, j'avais vingt-trois ans - je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine. J'avais là , pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd'hui ; si vaste que je passais très aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre. Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital, rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d'irrésistibles attraits, c'est à peine si je connaissais de vue les locataires de ma maison, gens paisibles tous, rentiers ou petits commerçants. Il en est un, cependant, avec qui, peu à peu, je finis par me lier. C'était un homme de taille moyenne, à physionomie insignifiante, toujours scrupuleusement rasé, et qu'on appelait, gros comme le bras, monsieur Méchinet. Le portier le traitait avec une considération toute particulière, et ne manquait jamais, quand il passait devant sa loge, de retirer vivement sa casquette. L'appartement de monsieur Méchinet ouvrant sur mon palier, juste en face de la porte de ma chambre, nous nous étions à diverses reprises trouvés nez à nez. En ces occasions, nous avions l'habitude de nous saluer. Un soir, il entra chez moi me demander quelques allumettes ; une nuit, je lui empruntai du tabac ; un matin, il nous arriva de sortir en même temps et de marcher côte à côte un bout de chemin en causant... Telles furent nos premières relations. Sans être ni curieux ni défiant - on ne l'est pas à l'âge que j'avais alors - on aime à savoir à quoi s'en tenir sur le compte des gens avec lesquels on se lie. J'en vins donc naturellement, non pas à observer l'existence de mon voisin, mais à m'occuper de ses faits et gestes. Il était marié, et madame Caroline Méchinet, blonde et blanche, petite, rieuse et dodue, paraissait adorer son mari. Mais la conduite de ce mari n'en était pas plus régulière. Fréquemment il décampait avant le jour et souvent le soleil était levé quand je l'entendais regagner son domicile. Parfois il disparaissait des semaines entières... Que la jolie petite madame Méchinet tolérât cela, voilà ce que je ne pouvais concevoir. Intrigué, je pensai que notre portier, bavard d'ordinaire comme une pie, me donnerait quelques éclaircissements. Erreur !... À peine avais-je prononcé le nom de Méchinet qu'il m'envoya promener de la belle façon, me disant, en roulant de gros yeux, qu'il n'était pas dans ses habitudes de moucharder » ses locataires. Cet accueil redoubla si bien ma curiosité que, bannissant toute vergogne, je m'attachai à épier mon voisin. Alors, je découvris des choses qui me parurent énormes. Une fois, je le vis rentrer habillé à la dernière mode, la boutonnière endimanchée de cinq ou six décorations ; le surlendemain, je l'aperçus dans l'escalier vêtu d'une blouse sordide et coiffé d'un haillon de drap qui lui donnait une mine sinistre. Et ce n'est pas tout. Par une belle après-midi, comme il sortait, je vis sa femme l'accompagner jusqu'au seuil de leur appartement, et là l'embrasser avec passion, en disant - Je t'en supplie, Méchinet, sois prudent, songe à ta petite femme ! Sois prudent !... Pourquoi ?... À quel propos ? Qu'est-ce que cela signifiait ?... La femme était donc complice !... Ma stupeur ne devait pas tarder à redoubler. Une nuit, je dormais profondément, quand soudain on frappa à ma porte à coups précipités. Je me lève, j'ouvre... Monsieur Méchinet entre, ou plutôt se précipite chez moi, les vêtements en désordre et déchirés, la cravate et le devant de sa chemise arrachés, la tête nue, le visage tout en sang... - Qu'arrive-t-il ? m'écriai-je épouvanté. Mais lui, me faisant signe de me taire - Plus bas !... dit-il, on pourrait vous entendre... Ce n'est peut-être rien quoique je souffre diablement... Je me suis dit que vous, étudiant en médecine, vous sauriez sans doute me soigner cela... Sans mot dire, je le fis asseoir, et je me hâtai de l'examiner et de lui donner les soins nécessaires. Encore qu'il y eût eu une grande effusion de sang, la blessure était légère... Ce n'était, à vrai dire, qu'une éraflure superficielle partant de l'oreille gauche et s'arrêtant à la commissure des lèvres. Le pansement terminé - Allons, me voilà encore sain et sauf pour cette fois, me dit monsieur Méchinet. Mille remerciements, cher monsieur Go-deuil. Surtout, de grâce, ne parlez à personne de ce petit accident, et... bonne nuit. Bonne nuit !... Je songeais bien à dormir, vraiment ! Quand je me rappelle tout ce qu'il me passa par la cervelle d'hypothèses saugrenues et d'imaginations romanesques, je ne puis m'empêcher de rire. Monsieur Méchinet prenait dans mon esprit des proportions fantastiques. Lui, le lendemain, vint tranquillement me remercier encore et m'invita à dîner. Si j'étais tout yeux et tout oreilles en pénétrant dans l'intérieur de mes voisins, on le devine. Mais j'eus beau concentrer toute mon attention, je ne surpris rien de nature à dissiper le mystère qui m'intriguait si fort. À dater de ce dîner, cependant, nos relations furent plus suivies. Décidément, monsieur Méchinet me prenait en amitié. Rarement une semaine s'écoulait sans qu'il m'emmenât manger sa soupe, selon son expression, et presque tous les jours, au moment de l'absinthe, il venait me rejoindre au café Leroy, et nous faisions une partie de dominos. C'est ainsi qu'un certain soir du mois de juillet, un vendredi, sur les cinq heures, il était en train de me battre à plein double-six, quand un estafier, d'assez fâcheuse mine, je le confesse, entra brusquement et vint murmurer à son oreille quelques mots que je n'entendis pas. Tout d'une pièce et le visage bouleversé, monsieur Méchinet se dressa. - J'y vais, fit-il ; cours dire que j'y vais. L'homme partit à toutes jambes, et alors me tendant la main - Excusez-moi, ajouta mon vieux voisin, le devoir avant tout... nous reprendrons notre partie demain. Et comme, tout brûlant de curiosité, je témoignais beau-coup de dépit, disant que je regrettais bien de ne le point accompagner - Au fait, grommela-t-il, pourquoi pas ? Voulez-vous venir ? Ce sera peut-être intéressant... Pour toute réponse, je pris mon chapeau et nous sortîmes...
Chapitre 5 En attendant que montât la concierge, monsieur Méchinet procédait à un rapide et sagace examen du théâtre du crime. Mais c'est surtout la serrure de la porte d'entrée de l'appartement qui attirait son attention. Elle était intacte et la clef y jouait sans difficulté. Cette circonstance écartait absolument l'idée d'un malfaiteur étranger s'introduisant de nuit à l'aide de fausses clefs. De mon côté, machinalement, ou plutôt inspiré par l'étonnant instinct qui s'était révélé en moi, je venais de ramasser ce bouchon à demi recouvert de cire verte que j'avais remarqué à terre. Il avait servi, et du côté de la cire, gardait les traces du tire-bouchon ; mais, de l'autre bout, se voyait une sorte d'entaille assez profonde, produite évidemment par un instrument tranchant et aigu. Soupçonnant l'importance de ma découverte, je la communiquai à monsieur Méchinet, et il ne put retenir une exclamation de plaisir. – Enfin ! s'écria-t-il, nous tenons donc enfin un indice !… Ce bouchon, c'est l'assassin qui l'a laissé tomber ici… Il y avait fiché la pointe fragile de l'arme dont il s'est servi. Conclusion l'instrument du meurtre est un poignard à manche fixe, et non un de ces couteaux qui se ferment… Avec ce bouchon, je suis sûr d'arriver au coupable quel qu'il soit !… Le commissaire de police achevait sa besogne dans la chambre, nous étions, monsieur Méchinet et moi, restés dans le salon, lorsque nous fûmes interrompus par le bruit d'une respiration haletante. Presque aussitôt, se montra la puissante commère que j'avais aperçue dans le vestibule pérorant au milieu des locataires. C'était la portière, plus rouge, s'il est possible, qu'à notre arrivée. – Qu'y a-t-il pour votre service, monsieur ? demanda-t-elle à monsieur Méchinet. – Asseyez-vous, madame, répondit-il. – Mais, monsieur, c'est que j'ai du monde en bas… – On vous attendra… je vous dis de vous asseoir. Interloquée par le ton de monsieur Méchinet, elle obéit. Alors lui, la fixant de ses terribles petits yeux gris – J'ai besoin de certains renseignements, commença-t-il, et je vais vous interroger. Dans votre intérêt, je vous conseille de répondre sans détours. Et d'abord, quel est le nom de ce pauvre bonhomme qui a été assassiné ? – Il s'appelait Pigoreau, mon bon monsieur, mais il était surtout connu sous le nom d'Anténor, qu'il avait pris autrefois, comme étant plus en rapport avec son commerce. – Habitait-il la maison depuis longtemps ? – Depuis huit ans. – Où demeurait-il avant ? – Rue Richelieu, où il avait son magasin… car il avait été établi, il avait été coiffeur, et c'est dans cet état qu'il avait gagné sa fortune. – Il passait donc pour riche ? – J'ai entendu dire à sa nièce qu'il ne se laisserait pas couper le cou pour un million. À cet égard, la prévention devait être fixée, puisqu'on avait inventorié les papiers du pauvre vieux. – Maintenant, poursuivit monsieur Méchinet, quelle espèce d'homme était ce sieur Pigoreau, dit Anténor ? – Oh ! la crème des hommes, cher bon monsieur, répondit la concierge… Il était bien tracassier, maniaque, grigou comme il n'est pas possible, mais il n'était pas fier… Et si drôle, avec cela !… On aurait passé ses nuits à l'écouter, quand il était en train… C'est qu'il en savait de ces histoires ! Pensez donc, un ancien coiffeur, qui avait, comme il disait, frisé les plus belles femmes de Paris… – Comment vivait-il ? – Comme tout le monde… Comme les gens qui ont des rentes, s'entend, et qui cependant tiennent à leur monnaie. – Pouvez-vous me donner quelques détails ? – Oh ! pour cela, je le pense, vu que c'est moi qui avais soin de son ménage… Et cela ne me donnait guère de peine, car il faisait presque tout, balayant, époussetant et frottant lui-même… C'était sa manie, quoi ! Donc, tous les jours que le bon Dieu faisait, à midi battant, je lui montais une tasse de chocolat. Il la buvait, il avalait par-dessus un grand verre d'eau, et c'était son déjeuner. Après il s'habillait, et ça le menait jusqu'à deux heures, car il était coquet et soigneux de sa personne plus qu'une mariée. Sitôt paré, il sortait pour se promener dans Paris. À six heures, il s'en allait dîner dans une pension bourgeoise, chez les demoiselles Gomet, rue de la Paix. Après son dîner il courait prendre sa demi-tasse et faire sa fine partie au café Guerbois… et à onze heures il rentrait se coucher. Enfin, il n'avait qu'un défaut, le pauvre bonhomme… Il était porté sur le sexe. Même souvent, je lui disais À votre âge, n'avez-vous pas de honte !… » Mais on n'est pas parfait, et on comprend ça d'un ancien parfumeur, qui avait eu dans sa vie des tas de bonnes fortunes… Un sourire obséquieux errait sur les lèvres de la puissante concierge, mais rien n'était capable de dérider monsieur Méchinet. – Monsieur Pigoreau recevait-il beaucoup de monde ? continua-t-il. – Très peu… Je ne voyais guère venir chez lui que son neveu, monsieur Monistrol, à qui, tous les dimanches, il payait à dîner chez le père Lathuile. – Et comment étaient-ils ensemble, l'oncle et le neveu ? – Comme les deux doigts de la main. – Ils n'avaient jamais de discussions ? – Jamais !… sauf qu'ils étaient toujours à se chamailler à cause de madame Clara. – Qui est cette madame Clara ? – La femme de monsieur Monistrol, donc, une créature superbe… Défunt le père Anténor ne pouvait la souffrir. Il disait que son neveu l'aimait trop, cette femme, qu'elle le menait par le bout du nez, et qu'elle lui en faisait voir de toutes les couleurs… Il prétendait qu'elle n'aimait pas son mari, qu'elle avait un genre trop relevé pour sa position, et qu'elle finirait par faire des sottises… Même, madame Clara et son oncle ont été brouillés, à la fin de l'année dernière. Elle voulait que le bonhomme prêtât cent mille francs à monsieur Monistrol pour prendre un fonds de bijoutier au Palais-Royal. Mais il refusa, déclarant qu'on ferait de sa fortune ce qu'on voudrait, après sa mort ; mais que jusque-là , l'ayant gagnée, il prétendait la garder et en jouir… Je croyais que monsieur Méchinet allait insister sur cette circonstance, qui me paraissait très grave… point. En vain, je multipliais les signes, il poursuivit – Reste à savoir par qui le crime a été découvert ? – Par moi, mon bon monsieur, par moi ! gémit la portière. Ah ! c'est épouvantable ! Figurez-vous que ce matin, sur le coup de midi, comme à l'ordinaire, je monte au père Anténor son chocolat… Faisant le ménage, j'ai une clef de l'appartement… J'ouvre, j'entre, et qu'est-ce que je vois… Ah ! mon Dieu !… Et elle se mit à pousser des cris perçants… – Cette douleur prouve votre bon cœur, madame, fit gravement monsieur Méchinet… Seulement, comme je suis fort pressé, tâchez de la maîtriser… Qu'avez-vous pensé, en voyant votre locataire assassiné ?… – J'ai dit à qui a voulu l'entendre c'est son neveu, le brigand, qui a fait le coup pour hériter. – D'où vous venait cette certitude ?… car, enfin, accuser un homme d'un si grand crime, c'est le pousser à l'échafaud… – Eh ! monsieur, qui donc serait-ce ?… Monsieur Monistrol est venu voir son oncle hier soir, et quand il est sorti il était près de minuit… même, lui qui me parle toujours, il ne m'a rien dit ni en arrivant ni en s'en allant… Et depuis ce moment, jusqu'à celui où j'ai tout découvert, personne, j'en suis sûre, n'est monté chez monsieur Anténor… Je l'avoue, cette déposition me confondait. Naïf encore, je n'aurais pas eu l'idée de poursuivre cet interrogatoire. Par bonheur, l'expérience de monsieur Méchinet était grande, et il possédait à fond cet art si difficile de tirer des témoins toute la vérité. – Ainsi, madame, insista-t-il, vous êtes certaine que Monistrol est venu hier soir ? – Certaine. – Vous l'avez bien vu, bien reconnu ?… – Ah ! permettez… je ne l'ai pas dévisagé. Il a passé très vite, en tâchant de se cacher, comme un brigand qu'il est, et le corridor est mal éclairé… Je bondis, à cette réponse d'une incalculable portée, et m'avançant vers la concierge – S'il en est ainsi, m'écriai-je, comment osez-vous affirmer que vous avez reconnu monsieur Monistrol ? Elle me toisa, et avec un sourire ironique – Si je n'ai pas vu la figure du maître, répondit-elle, j'ai vu le museau du chien… Comme je le caresse toujours, il est entré dans ma loge, et j'allais lui donner un os de gigot quand son maître l'a sifflé. Je regardais monsieur Méchinet, anxieux de savoir ce qu'il pensait de ces réponses, mais son visage gardait fidèlement le secret de ses impressions. Il ajouta seulement – De quelle race est le chien de monsieur Monistrol ? – C'est un loulou, comme les conducteurs en avaient autrefois, tout noir, avec une tache blanche au-dessus de l'oreille ; on l'appelle Pluton. Monsieur Méchinet se leva. – Vous pouvez vous retirer, dit-il à la portière, je suis fixé. Et, quand elle fut sortie – Il me paraît impossible, fit-il, que le neveu ne soit pas le coupable. Cependant, les médecins étaient arrivés pendant ce long interrogatoire et, quand ils eurent achevé l'autopsie, leur conclusion fut – La mort du sieur Pigoreau a certainement été instantanée. Donc, ce n'est pas lui qui a tracé ces cinq lettres Monis que nous avons vues sur le parquet, près du cadavre… Ainsi, je ne m'étais pas trompé. – Mais si ce n'est pas lui, s'écria monsieur Méchinet, qui donc est-ce ?… Monistrol… Voilà ce qu'on ne me fera jamais entrer dans la cervelle. Et comme le commissaire, ravi de pouvoir enfin aller dîner, le raillait de ses perplexités ; perplexités ridicules, puisque Monistrol avait avoué – Peut-être en effet ne suis-je qu'un imbécile, dit-il, c'est ce que l'avenir décidera… Et en attendant, venez, mon cher monsieur Godeuil, venez avec moi à la préfecture…
Chapitre 11 XI J'avais commis une imprudence énorme, c'est vrai… Je n'en avais pas moins trouvé le défaut de la cuirasse, ce joint par où on désarticule le plus solide système de défense. Moi, conscrit volontaire, j'avais vu clair là où le vieux routier de la sûreté s'égarait à tâtons. Un autre peut-être eût été jaloux et m'en eût voulu. Lui, non. Il ne songeait qu'à tirer parti de mon heureuse découverte, et comme il le disait, ce ne devait pas être la mer à boire, maintenant que la prévention s'appuyait sur un point de départ positif. Nous entrâmes donc dans un restaurant voisin pour tenir conseil tout en déjeunant. Et voici où en était le problème, qui, l'heure d'avant, semblait insoluble. Il nous était prouvé jusqu'à l'évidence que Monistrol était innocent. Pourquoi il s'était avoué coupable ? nous pensions bien le deviner, mais la question n'était pas là pour le moment. Nous étions également sûrs que madame Monistrol n'avait pas bougé de chez elle le soir du meurtre… Mais tout démontrait qu'elle était moralement complice du crime, qu'elle en avait eu connaissance, si même elle ne l'avait conseillé et préparé, et que par contre elle connaissait très bien l'assassin… Qui était-il donc, cet assassin ?… Un homme à qui le chien de Monistrol obéissait comme à ses maîtres, puisqu'il s'en était fait suivre en allant aux Batignolles… Donc, c'était un familier de la maison Monistrol. Il devait haïr le mari, cependant, puisqu'il avait tout combiné avec une infernale adresse pour que le soupçon du crime retombât sur cet infortuné. Il fallait, d'un autre côté, qu'il fût bien cher à la femme, puisque le connaissant elle ne le livrait pas, lui sacrifiant sans hésiter son mari… Donc… Oh ! mon Dieu ! la conclusion était toute formulée. L'assassin ne pouvait être qu'un misérable hypocrite, qui avait abusé de l'affection et de la confiance du mari pour s'emparer de la femme. Bref, madame Monistrol, mentant à sa réputation, avait certainement un amant, et cet amant, nécessairement était le coupable… Tout plein de cette certitude, je me mettais l'esprit à la torture pour imaginer quelque ruse infaillible qui nous conduisît jusqu'à ce misérable. – Et voici, disais-je, à monsieur Méchinet, comment nous devons, je pense, opérer… Madame Monistrol et l'assassin ont dû convenir qu'après le crime ils resteraient un certain temps sans se voir ; c'est de la prudence la plus élémentaire… Mais croyez que l'impatience ne tardera pas à gagner la femme, et qu'elle voudra revoir son complice… Placez donc près d'elle un observateur qui la suivra partout, et avant deux fois quarante-huit heures l'affaire est dans le sac… Acharné après sa tabatière vide, monsieur Méchinet demeura un moment sans répondre, mâchonnant entre ses dents je ne sais quelles paroles inintelligibles. Puis tout à coup, se penchant vers moi – Vous n'y êtes pas, me dit-il. Le génie de la profession, vous l'avez, c'est sûr, je ne vous le conteste pas, mais la pratique vous fait défaut… Je suis là , moi, par bonheur… Quoi ! une phrase à propos du crime vous met sur la piste, et vous ne poursuivez pas… – Comment cela ? – Il faut l'utiliser, ce caniche fidèle. – Je ne saisis pas bien… – Alors sachez attendre… Madame Monistrol sortira vers deux heures, pour être à trois au Palais de Justice, la petite bonne sera seule à la boutique… vous verrez, je ne vous dis que cela !… Et en effet, j'eus beau insister, il ne voulut rien dire de plus, se vengeant de sa défaite par cette bien innocente malice. Bon gré mal gré, je dus le suivre au café le plus proche, où il me força de jouer aux dominos. Je jouais mal, préoccupé comme je l'étais, et il en abusait sans vergogne pour me battre, lorsque la pendule sonna deux heures. – Debout, les hommes du poste ! me dit-il en abandonnant ses dés. Il paya, nous sortîmes, et l'instant d'après nous étions de nouveau en faction sous la porte cochère, d'où nous avions étudié les abords du magasin Monistrol. Nous n'y étions pas depuis dix minutes, quand madame Monistrol apparut sur le seuil de sa boutique, vêtue de noir, avec un grand voile de crêpe, comme une veuve. – Jolie toilette d'instruction ! grommela monsieur Méchinet. Elle adressa quelques recommandations à sa petite domestique et ne tarda pas à s'éloigner. Patiemment, mon compagnon attendit cinq grandes minutes, et quand il supposa la jeune femme déjà loin – Il est temps, me dit-il. Et pour la seconde fois nous pénétrâmes dans le magasin de bijouterie. La petite bonne y était seule, assise dans le comptoir, grignotant pour se distraire quelque morceau de sucre volé à sa patronne. Dès que nous parûmes, elle nous reconnut, et toute rouge et un peu effrayée, elle se dressa. Mais sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche – Où est madame Monistrol ? demanda monsieur Méchinet. – Sortie, monsieur. – Vous me trompez… Elle est là , dans l'arrière-boutique. – Messieurs, je vous jure que non… Regardez-y, plutôt. C'est de l'air le plus contrarié que monsieur Méchinet se frappait le front, en répétant – Comme c'est désagréable, mon Dieu !… comme cette pauvre madame Monistrol va être désolée… Et la petite bonne le regardant bouche béante, l'œil arrondi d'étonnement – Mais au fait, continua-t-il, vous, ma jolie fille, vous pouvez peut-être remplacer votre patronne… Si je reviens, c'est que j'ai perdu l'adresse du monsieur qu'elle m'avait prié de visiter… – Quel monsieur ?… – Vous savez bien, monsieur… Allons, bon, voici que j'oublie son nom, maintenant !… Monsieur… parbleu ! vous ne connaissez que lui… Ce monsieur à qui votre diable de chien obéit si bien… – Ah ! monsieur Victor… – C'est cela, juste… Que fait-il ce monsieur ? – Il est ouvrier bijoutier… C'est un grand ami de monsieur… Ils travaillaient ensemble, quand monsieur était ouvrier bijoutier avant d'être patron, et c'est même pour cela qu'il fait tout ce qu'il veut de Pluton… – Alors, vous pouvez me dire où il demeure ce monsieur Victor… – Certainement. Il demeure rue du Roi-Doré, numéro 23. Elle paraissait toute heureuse, la pauvre fille, d'être si bien informée, et moi, je souffrais, de l'entendre ainsi dénoncer, sans s'en douter, sa patronne… Plus endurci, monsieur Méchinet n'avait pas de ces délicatesses. Et même, nos renseignements obtenus, c'est par une triste raillerie qu'il termina la scène… Au moment où j'ouvrais la porte pour nous retirer – Merci, dit-il à la jeune fille, merci ! Vous venez de rendre un fier service à madame Monistrol, et elle sera bien contente…
le petit vieux des batignolles resume par chapitre