đŒ L Etat Est Il Un Mal NĂ©cessaire
mercipour votre aide, avez-vous un plan a me proposer, voici le mien qu'en pensez-vous? : I Définitions des deux notions II L'état n'est pas nécessaire III L'état est nécessaire à la société :smi
Lisezce Philosophie Note de Recherches et plus de 274 000 autres dissertation. L'Ătat Est-il Un Mal nĂ©cessaire. Sans aucun doute, chacun d'entre nous aimerait pouvoir faire ce qui lui plaĂźt quand cela lui chante. Mais nos dĂ©sirs
LĂtat est-il un mal nĂ©cessaire ? LâĂtat a toujours jouĂ© un rĂŽle crucial dans lâhistoire de lâhomme, souvent au cË ur des dĂ©cisions, grĂące Ă son rĂŽle politique et social. LâĂtat se dĂ©finit par un ensemble dâadministration, dâinstitutions qui rĂ©gulent la vie en sociĂ©tĂ© par lâinstauration de lois pour permettre une cohabitation des hommes dans une mĂȘme
Dune part, l'Etat est nĂ©cessaire auxindividus, puisqu'il les fait accĂ©der Ă la conscience d'eux-mĂȘmes et structure leur personnalitĂ©. D'autre part il sembleles rĂ©duire Ă des
PeutĂȘtre peu frĂ©quente par rapport Ă la masse entiĂšre du contentieux pĂ©nal, notre disposition procĂ©durale paraĂźt habituelle, au contraire, quand la rĂ©pression pĂ©nale s'appesantit jusqu'Ă recourir Ă l'emprisonnement 18 : plus de 80% des entrĂ©es en prison s'opĂšrent au titre d'une dĂ©tention provisoire 19.
Ilest possible pour chacun de mettre en place un format qui est innovant avec un Ă©tat des lieux rapide et du dialogue ou chacun peut sâoccuper dâune partie puis inverser ensuite. En effet entre lâentrant et le sortant du logement, il y a quelques jours de battement pour procĂ©der Ă cet Ă©tat des lieux nĂ©cessaire et rĂ©glementĂ© par loi.
LĂtat est une collectivitĂ© dont la structure est juridique, qui est dĂ©limitĂ©e par des frontiĂšres territoriales et constituĂ©e d'institutions lui assurant un pouvoir suprĂȘme (la souverainetĂ©). D'aprĂšs Max Weber dans Le Savant et le politique, « l'Ătat est une entreprise politique Ă caractĂšre institutionnel dont la direction administrative revendique avec succĂšs dans
Cest un acte courageux, patriote et nous la saluons », a laissĂ© entendre Adeguero Walillaye, prĂ©sident de AMIRE. Selon les amis de la RĂ©publique, le coup dâĂtat est certes anticonstitutionnel mais « un mal nĂ©cessaire » au vu de la dĂ©gradation de la situation nationale. Pour ce faire, le pouvoir de Roch Marc Christian KaborĂ© a
Laquestion est doublement biaisée : En réalité, l'Etat n'est pas nécessairement un mal (l'Etat providence par exemple). Et l'Etat n'est pas non plus nécessaire à toute société :
Leréglementarisme se fondait sur la théorie philosophique du mal nécessaire. Celle-ci, en la matiÚre, trouvait sa racine dans le De ordine de saint Augustin, auquel il était, alors, souvent
Ilfaudra donc, dans un premier temps, sâinterroger sur ce qui peut rendre la mise en place dâun Etat nĂ©cessaire ; puis, dans un second temps, nous verrons dans quelle mesure lâEtat peut ĂȘtre jugĂ© bon ou mauvais et quelle est alors sa lĂ©gitimitĂ©. Enfin, nous nous pencherons sur les conditions de possibilitĂ© dâun Etat sans mal, ou du moins dâun Etat
ContrairementĂ ce qui semble lâĂ©vidence, que lâEtat assure la sĂ©curitĂ© et protĂšge les citoyens, la question retourne lâĂ©vidence comme un gant en suggĂ©rant deux choses :
Ilest dĂ©raisonnable de garder avec un tel niveau dâincertitude une institution qui pourrait ĂȘtre nĂ©faste et sous-optimale. Notre thĂšse dĂ©fend lâoption rĂ©formiste expĂ©rimentaliste et la principale raison est la suivante : il faut rĂ©former les brevets pour des raisons Ă©pistĂ©miques car il sâest ajoutĂ© une difficultĂ© nouvelle : lâuniformisation. En effet, depuis la quasi
LeRapport 2006 sur l'Ătat de l'insĂ©curitĂ© alimentaire dans le monde 2 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture confirme que l'Inde est le pays qui compte le
SilâĂtat se retirait du marchĂ© en libĂ©ralisant la distribution, les pertes fiscales seraient encore plus importantes, poursuit-il. Selon lui, les multinationales seraient encouragĂ©es Ă pratiquer de lâoptimisation fiscale : elles auraient intĂ©rĂȘt Ă sous-facturer les commandes auprĂšs de leur maison mĂšre pour payer moins de taxes Ă lâentrĂ©e et de
kPm6R. ILa sociĂ©tĂ© avant la crĂ©ation de l'Ătat ALa sociĂ©tĂ© et son existence Ă l'Ă©tat de nature En effet, selon Aristote, la famille est une "sociĂ©tĂ© naturelle" qui existe avant l'Ătat. Plus prĂ©cisĂ©ment, la famille est la forme Ă©lĂ©mentaire de la sociĂ©tĂ©, formĂ©e de l'union d'un homme le chef de famille et d'une femme avec leurs enfants. Ainsi, la sociĂ©tĂ© serait naturelle, puisqu'elle correspond Ă l'union des sexes en vue de la reproduction de l'espĂšce. L'homme est naturellement un animal Politique, trad. Jules Tricot, Paris, Ă©d. Vrin, coll. "BibliothĂšque des Textes philosophiques" 1995Pour Aristote, il est dans la nature de l'homme de vivre au sein d'une sociĂ©tĂ©. D'ailleurs, selon lui, un homme qui ne vivrait pas en sociĂ©tĂ© ne serait pas pleinement un homme il serait soit un sous-homme, soit un surhomme, c'est-Ă -dire un dieu. La sociĂ©tĂ© est le rĂ©sultat d'un processus naturel d'expansion de la famille. Il existe en effet plusieurs stades dans la socialisation Le premier stade est la famille, qui vise la procrĂ©ation et la vie quotidienne. Le deuxiĂšme stade est le village une communautĂ© formĂ©e de plusieurs familles qui est gouvernĂ© par un chef et qui procĂšde d'une sorte d'extension du lien familial. Le troisiĂšme stade est la citĂ©, ou polis, une communautĂ© achevĂ©e formĂ©e de plusieurs villages, dont le bien visĂ© n'est pas seulement de vivre, mais de bien vivre. L'homme s'insĂ©rerait donc naturellement dans ces diffĂ©rents niveaux de la vie en commun. Il faut toutefois distinguer les notions de communautĂ© et de sociĂ©tĂ© La communautĂ© correspond Ă une forme d'organisation plus traditionnelle, dans laquelle l'individu est encadrĂ© par la famille ou la corporation. Les membres d'une communautĂ© partagent un mode de vie commun, une mĂȘme vision du monde. La sociĂ©tĂ© rassemble des individus obĂ©issant aux mĂȘmes rĂšgles, sans pour autant partager un mode de vie ni des objectifs communs. Elle repose sur un pacte ou une convention volontairement formĂ©e par ses membres afin de poursuivre leurs objectifs individuels. Historiquement, le clan dĂ©fini par les liens de parentĂ© naturelle et par les rĂšgles de l'alliance a prĂ©cĂ©dĂ© la famille. Celle-ci est issue d'une division du peuple et associĂ©e Ă l'usage d'un nom particulier. Ce nom est commun Ă tous les membres de la famille. Il est dĂ©fini par des rĂšgles de transmission prĂ©cises pour chaque type de sociĂ©tĂ© ainsi que l'a montrĂ© LĂ©vi-Strauss dans ses Structures Ă©lĂ©mentaires de la parentĂ©. Les rĂšgles en usage dans le clan, en particulier le mode de transmission du nom transmission par le pĂšre ou par la mĂšre, se maintiennent dans la famille. La seule "sociĂ©tĂ© naturelle", au sens oĂč Aristote l'entend, serait la horde primitive dont parle Darwin, et oĂč aucune rĂšgle n'existe en dehors des nĂ©cessitĂ©s de la vie. Tout y est "nature", mais il n'y a pas encore de famille ni mĂȘme de clan. BL'idĂ©e du contrat social La sociĂ©tĂ© est l'union de diffĂ©rentes familles en vue du bien commun. Le bien commun recouvre ce que l'AntiquitĂ© dĂ©finit comme l'objet mĂȘme de la vie en sociĂ©tĂ©. Selon Aristote, l'homme Ă©tant "l'animal politique", il ne peut que vouloir le bien qui est le mĂȘme pour tous la justice. Le mot latin societas signifie "association". Ainsi se forme l'idĂ©e selon laquelle la sociĂ©tĂ© n'est pas "naturelle" mais rĂ©sulte d'une convention passĂ©e entre des individus isolĂ©s. C'est Du contrat social de Rousseau, Ă©crit en 1762, qui Ă©tend l'idĂ©e de contrat Ă la sociĂ©tĂ© entiĂšre. On sort de l'Ă©tat de nature et on entre en sociĂ©tĂ© par le contrat social. Contractualisme Le contractualisme est un courant de philosophie politique selon lequel l'origine de la sociĂ©tĂ© est un contrat passĂ© entre les hommes, par lequel ceux-ci acceptent une limitation de leur libertĂ© en Ă©change de lois garantissant la perpĂ©tuation du corps une forme d'association qui dĂ©fende et protĂšge de toute la force commune la personne et les biens de chaque associĂ©, et par laquelle chacun s'unissant Ă tous n'obĂ©isse pourtant qu'Ă lui-mĂȘme et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problĂšme fondamental dont le contrat social donne la contrat social, Paris, Ă©d. GF Flammarion 2011Rousseau prĂ©sente l'idĂ©e du contrat social comme une fiction quelque chose qui est nĂ©cessaire pour penser la sociĂ©tĂ©, mais qui n'a peut-ĂȘtre jamais existĂ© dans les faits. La reprĂ©sentation du contrat social appartient en fait Ă une Ă©tape de l'histoire oĂč le lien familial a dĂ©jĂ "Ă©clatĂ©" sous la pression du dĂ©veloppement Ă©conomique les individus vont vivre dans des lieux diffĂ©rents pour exercer leurs activitĂ©s. John Locke gĂ©nĂ©ralise le contrat, fondement de la sociĂ©tĂ©, Ă la famille elle-mĂȘme. Selon lui, les enfants qui reçoivent de leurs parents Ă©ducation et protection s'engagent en contrepartie, par un contrat tacite consenti sans le savoir, Ă les soutenir et les nourrir lorsque ceux-ci seront vieux. Pour les "classiques" des XVIIe et XVIIIe siĂšcles, tout est contrat ou devrait l'ĂȘtre. Le contrat assure la mĂȘme transparence dans la sociĂ©tĂ© que le commerce ou l'Ă©change. Il n'y a pas besoin, sauf pour "gendarmer" la sociĂ©tĂ©, d'Ătat pour la superviser ou la rĂ©guler. Le contrat suffit. CLa vie sociale, un paradoxe Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, Emmanuel Kant parle de l'insociable sociabilitĂ© de l'homme malgrĂ© leur individualisme "naturel", les hommes sont poussĂ©s Ă nouer des relations sociales grĂące Ă leur esprit de concurrence. Ils ne peuvent pas s'empĂȘcher, par amour-propre, d'entrer en compĂ©tition avec les autres, bien que leur dĂ©sir premier soit d'ignorer les autres. Ils se sentent, comme l'a soulignĂ© Jean-Jacques Rousseau, dĂ©naturĂ©s, c'est-Ă -dire loin de l'"Ă©tat de nature" oĂč ils vivaient seuls, tout en ayant besoin de la sociĂ©tĂ© pour se comparer aux autres. Le moyen dont la Nature se sert pour mener Ă bien le dĂ©veloppement de toutes les dispositions [des hommes] est leur antagonisme au sein de la SociĂ©tĂ©. J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilitĂ© des hommes, c'est-Ă -dire leur inclination Ă entrer en sociĂ©tĂ©, inclination qui est cependant doublĂ©e d'une rĂ©pulsion gĂ©nĂ©rale Ă le d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, trad. Luc Ferry, Paris, Ă©d. Folio 2009Dans la piĂšce Huis clos de Jean-Paul Sartre, trois personnages que leurs fautes ont conduits en enfer tentent d'y trouver au moins la solitude. Mais le dĂ©sir de parler d'eux et l'ennui les poussent Ă se rapprocher des autres, quitte Ă souffrir toujours davantage de leur confrontation, et ceci Ă©ternellement. Ă la fin, l'un d'eux dĂ©clare "L'enfer, c'est les autres". Ainsi, il est Ă la fois insupportable de vivre avec les autres et impossible de vivre sans eux. Le "contrat social" peut ainsi ĂȘtre vu comme la contrainte paradoxale qui pousse les hommes Ă vivre en sociĂ©tĂ© contrairement Ă leur dĂ©sir. S'il est considĂ©rĂ© par Jean-Jacques Rousseau lui-mĂȘme comme une fiction, c'est qu'il demande Ă ĂȘtre interprĂ©tĂ©. L'homme abandonne, par le contrat, tous ses droits naturels en Ă©change des "droits civils", mais rien ne dit qu'il en soit satisfait, notamment s'il agit en raison de la peur. NĂ©anmoins, ce dernier sentiment est moins dĂ©terminant, chez Rousseau, que celui de la sĂ©curitĂ©, en raison des dangers qui ont suivi l'abandon de l'Ă©tat de nature par l'homme La sociĂ©tĂ© est inĂ©vitable, mĂȘme si l'homme ne s'y sent pas toujours bien. Ă l'Ă©tat de nature, l'homme est en famille, mais mĂȘme s'il a du mal Ă vivre avec les autres, il entre dans la sociĂ©tĂ© car il a besoin de se comparer Ă eux. L'Ătat va s'imposer pour tenter d'attĂ©nuer ce paradoxe et rendre Ă l'Homme ce qu'il a perdu en vivant en sociĂ©tĂ©. IIL'Ătat garant de la sociĂ©tĂ© Ătat On appelle Ătat le cadre juridique de la sociĂ©tĂ©, dĂ©fini par le droit public, la Constitution. Cette derniĂšre est la source, par le biais des institutions qui la mettent en Ćuvre gouvernement, Parlement, des lois et rĂšgles de la vie sociale. ALa crĂ©ation de l'Ătat pour protĂ©ger la sociĂ©tĂ© Si pour certains philosophes comme Rousseau, "l'Ă©tat de nature" est un Ă©tat de paix et de solitude, il est plus souvent perçu comme une situation de guerre perpĂ©tuelle. Pour Thomas Hobbes par exemple, l'Ă©tat naturel de l'homme est l'Ă©tat de la guerre de tous contre tous oĂč la loi du plus fort rĂšgne. Il Ă©crit d'ailleurs que "l'homme est un loup pour l'homme". Ainsi, l'Ă©tat naturel est un Ă©tat de peur pour l'homme qui craint pour sa vie et celle de sa famille. Il n'est pas en sĂ©curitĂ©. Il n'y a qu'une maniĂšre de sortir de cet affrontement gĂ©nĂ©ral la crĂ©ation de l'Ătat. Les hommes passent ensemble une convention ou un pacte par lequel ils dĂ©lĂšguent tous ensemble leur force naturelle Ă l'Ătat. Ils renoncent Ă leur force et acceptent de laisser l'Ătat se charger de leur protection. Selon Hobbes, la sociĂ©tĂ© a donc Ă©tĂ© instituĂ©e afin de prĂ©server la survie des hommes. Cette vision est aussi celle de Machiavel pour qui le "Prince", le Souverain, gouverne par la peur qu'il inspire, mais aussi par la ruse. En vertu du pouvoir confĂ©rĂ© par chaque individu dans l'Ătat, il dispose de tant de puissance et de force assemblĂ©es en lui que, par la terreur qu'elles inspirent, il peut conformer la volontĂ© de tous en vue de la paix Ă l'intĂ©rieur et de l'entraide face aux ennemis de l' Paris, Ă©d. Gallimard, GĂ©rard Mairet 2000En considĂ©rant tous les hommes comme des loups, Thomas Hobbes nie l'innocence des agneaux. Il ne croit pas Ă la puretĂ© naturelle ni au "bon sauvage" de Jean-Jacques Rousseau. Dans le LĂ©viathan, Thomas Hobbes voit dans la crĂ©ation de l'Ătat la moins mauvaise des solutions la transformation du loup en chien soumis qui, reconnaissant le pouvoir absolu de son maĂźtre, renonce Ă la violence de l'Ă©tat de nature et s'en protĂšge. L'Ătat permet alors de protĂ©ger la sociĂ©tĂ©. BL'Ătat pour apporter la libertĂ© et la justice Ă la sociĂ©tĂ© L'Ătat est la structure qui permet d'apporter la libertĂ© et la justice Ă la sociĂ©tĂ©. En 1821, dans ses Principes de la Philosophie du droit, Hegel prĂ©sente l'Ătat comme la plus haute des institutions. Selon lui, il permet de rĂ©aliser le plus haut degrĂ© de la libertĂ©, il est "Dieu sur terre". Hegel le prĂ©sente comme l'arbitre des rivalitĂ©s entre familles ou des luttes entre classes sociales. Il parle de la "classe universelle", les fonctionnaires, qui poursuivent une entreprise universelle la justice, qui coĂŻncide avec la libertĂ©. L'Ătat est mĂȘme "au-dessus" de la famille et de la sociĂ©tĂ© civile parce que son droit le droit public ou constitutionnel est le plus Ă©levĂ© c'est le droit qui permet aux individus d'acquĂ©rir la libertĂ© et la justice. L'Ătat est la rĂ©alitĂ© effective de la libertĂ© Wilhelm Friedrich HegelPrincipes de la philosophie du droit, Grundlinien der Philosophie des Rechts, trad. Jean-Louis Vieillard-Baron, Paris, Ă©d. GF-Flammarion n° 664 1999Les mots "effective" et "concrĂšte" soulignent, chez Hegel, que l'Ătat est bien plus qu'un concept. Ătant dĂ©fini par le droit la Constitution, l'Ătat est, comme toute rĂ©alitĂ© juridique, "libertĂ© rĂ©alisĂ©e". Le droit privĂ©, le droit des personnes, rĂ©alise aussi la libertĂ© c'est le cas dans la propriĂ©tĂ© qui rĂ©alise la libertĂ© individuelle, ou encore celle du commerce et de l'Ă©change dans la sociĂ©tĂ© civile. Il y a Ă©galement un droit familial. Toutefois le droit de l'Ătat est au-dessus de tous les autres, parce qu'il garantit ce que nous appelons les libertĂ©s publiques, communes Ă tous les citoyens aller et venir, penser et s'exprimer librement, pratiquer une religion.L'Ătat tend Ă protĂ©ger la sociĂ©tĂ© et Ă lui apporter la libertĂ©, il est nĂ©cessaire pour dĂ©passer la violence. Toutefois, il peut Ă©galement ĂȘtre facteur d'injustice, suscitant des rĂ©voltes individuelles ou sociales lĂ©gitimes. Si l'Ătat s'impose Ă la sociĂ©tĂ©, celle-ci peut aussi s'opposer Ă l'Ătat et entretient avec lui des rapports complexes. IIILes rapports complexes entre sociĂ©tĂ© et Ătat AL'Ătat, une forme d'oppression sur la sociĂ©tĂ© Alors qu'il peut apporter protection et libertĂ©, l'Ătat a souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme une source d'oppression. Au fur et Ă mesure que les Ătats se sont agrandis - passant de la citĂ© grecque, par exemple, Ă l'Empire d'Alexandre le Grand, ensuite de CĂ©sar ou de NapolĂ©on - ils sont devenus plus autoritaires, Ă©crasants par rapport aux populations. LĂ oĂč l'Ătat n'est pas un empire, il cherche Ă le devenir comme en Allemagne nazie ou en Russie soviĂ©tique et ses chefs deviennent des dictateurs. George Orwell, dans son roman 1984, a mĂȘme imaginĂ© un systĂšme dont on ne connaĂźt pas le chef, "Big Brother", mais auquel tous les individus sont soumis par la est le plus froid des monstres parlait Zarathoustra. Un livre pour tous et pour personne, Also sprach Zarathustra. Ein Buch fĂŒr Alle und Keinen, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, Paris, Ă©d. Le Livre de Poche, coll. "Classiques" 1972Pour lutter contre un Ătat oppressif, l'homme peut toutefois se rebeller. Antigone Dans la tragĂ©die antique Antigone de Sophocle, Antigone est une jeune fille rĂ©voltĂ©e contre la loi de la citĂ© c'est-Ă -dire l'Ătat reprĂ©sentĂ©e par son oncle CrĂ©on ses deux frĂšres s'Ă©tant entretuĂ©s au cours d'une bataille pour le pouvoir, l'un d'eux a Ă©tĂ© privĂ© de sĂ©pulture par CrĂ©on. Antigone veut l'enterrer religieusement. Dans cet exemple, Hegel voit le conflit du droit familial, reprĂ©sentĂ© par Antigone, et du droit de l'Ătat, reprĂ©sentĂ© par CrĂ©on. Non seulement la jeune fille ne reconnaĂźt pas le droit de l'Ătat, mais elle invoque Ă©galement des valeurs sacrĂ©es, lĂ©gitimes pour Hegel parce qu'elles sont au-dessus de l'Ătat sĂ©paration des trois pouvoirs, exĂ©cutif, lĂ©gislatif et judiciaire, vise Ă attĂ©nuer l'absolutisme de l'Ătat et donc Ă attĂ©nuer les possibilitĂ©s d'oppression. Selon Montesquieu, qui l'Ă©crit dans De l'esprit des lois 1748, "le pouvoir arrĂȘte le pouvoir" cela sous-entend que le pouvoir doit ĂȘtre divisĂ© car ainsi plusieurs pouvoirs s'affrontent et une balance peut ĂȘtre trouvĂ©e. L'indĂ©pendance de la justice est particuliĂšrement importante afin que l'Ătat reste un "Ătat de droit" oĂč un chef ne puisse plus dire, Ă l'instar de Louis XIV "L'Ătat, c'est moi" en monopolisant et en concentrant les pouvoirs sur sa dĂ©mocratie, le pouvoir appartient au peuple. Le pouvoir lĂ©gislatif ne peut ĂȘtre exercĂ© par le gouvernement lui-mĂȘme. Il suppose la reprĂ©sentation par un Parlement issu d'Ă©lections libres. Ce systĂšme de sĂ©paration des pouvoirs dĂ©finit la dĂ©mocratie par opposition Ă la dictature. La souverainetĂ© populaire s'oppose ainsi Ă la souverainetĂ© nationale, qui peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e par un seul. La souverainetĂ© le principe du pouvoir n'est pas le gouvernement. BL'Ătat contre la sociĂ©tĂ© le totalitarisme L'oppression de l'Ătat sur la sociĂ©tĂ© peut se transformer en vĂ©ritable totalitarisme. Le pouvoir est alors dans les mains d'un seul dictateur. Tous les exemples d'Ătats totalitaires dans l'histoire supposent l'acceptation d'une partie de la sociĂ©tĂ©. Cela s'explique car la tentation est grande pour les hommes de s'en remettre Ă la seule autoritĂ© de l'Ătat, dont on a vu qu'elle les protĂšge d'eux-mĂȘmes en tant qu'ĂȘtres potentiellement violents. Les historiens soulignent que si Hitler a lĂ©galement accĂ©dĂ© au pouvoir dans l'Allemagne de 1933, c'est qu'il satisfaisait les dĂ©sirs de revanche d'une "petite-bourgeoisie" ruinĂ©e par la "grande crise" de 1929 et aussi ceux d'un peuple "humiliĂ©" par la dĂ©faite de la PremiĂšre Guerre "totalitaire" est un Ătat maximal qui concentre toute l'autoritĂ© au point de rĂšglementer lui-mĂȘme la sociĂ©tĂ©, l'Ă©conomie et les libertĂ©s publiques. Ces derniĂšres tendent Ă disparaĂźtre du fait du poids de la censure et de la police. Les juges eux-mĂȘmes ne sont pas indĂ©pendants. Le totalitarisme rejette toute forme de contrat social et de contrĂŽle du gouvernement par le peuple ou ses reprĂ©sentants. CLa "sociĂ©tĂ© ouverte" pour lutter contre le pouvoir de l'Ătat le libĂ©ralisme Le philosophe Karl Popper oppose au totalitarisme le concept de sociĂ©tĂ© ouverte. La sociĂ©tĂ© ouverte est la sociĂ©tĂ© "libĂ©rale" dans laquelle l'Ătat ne joue qu'un rĂŽle minimal, le rĂŽle sĂ©curitaire. Le libĂ©ralisme "anglo-saxon" dont parle John Locke valorise le commerce et le droit privĂ©. Les individus, sujets de droit Ă part entiĂšre, ne peuvent que s'Ă©panouir dans le "libre-Ă©change" que populariseront par la suite Jeremy Bentham et Stuart Mill. Les nations s'Ă©panouissent par le commerce, qui ne doit connaĂźtre aucune entrave. La sociĂ©tĂ© comme l'Ă©change reposant sur un contrat, le droit privĂ© suffit, l'Ătat est Ă peine nĂ©cessaire, sauf sur le plan pĂ©nal, afin que les contrats et la sĂ»retĂ© individuelle soient respectĂ©s. Pour les penseurs libĂ©raux, le "contrat social" est la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme. L'Ătat n'est que le produit d'un contrat parmi d'autres un "contrat de gouvernement" et les gouvernants peuvent ĂȘtre rĂ©voquĂ©s par le peuple s'ils ne donnent pas satisfaction. L'Ătat "libĂ©ral" est un Ătat minimal qui assure la sĂ©curitĂ© sans gĂȘner le libre-Ă©change qu'il favorise le plus possible. La justice est supposĂ©e en rĂ©sulter "automatiquement" en vertu du principe de la "main invisible" de Smith. L'Ătat, selon mes idĂ©es, est une sociĂ©tĂ© d'hommes instituĂ©e dans la seule vue de l'Ă©tablissement, de la conservation et de l'avancement de leurs intĂ©rĂȘts sur la tolĂ©rance, trad. John Locke, Paris, Ă©d. PUF, coll. "Quadrige" 2006Comme son nom l'indique, le libĂ©ralisme prĂ©fĂšre la libertĂ© Ă la justice, ou plutĂŽt il pense qu'elles peuvent coĂŻncider, Ă condition que l'Ătat remplisse exactement son rĂŽle. La sociĂ©tĂ© ouverte et l'Ătat peuvent, selon John Rawls dans sa ThĂ©orie de la justice, s'accommoder de certaines injustices et inĂ©galitĂ©s. Ainsi, une rĂ©partition inĂ©galitaire des biens entre les individus est acceptable si les individus qui bĂ©nĂ©ficient du moins de biens dans ce modĂšle de sociĂ©tĂ© disposent tout de mĂȘme de plus de biens que s'ils se trouvaient dans un peut intervenir dans le domaine de la propriĂ©tĂ© individuelle expropriation mais seulement si c'est en faveur des individus dĂ©favorisĂ©s intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et sans lĂ©ser les libĂ©ralisme est trĂšs critiquĂ© et remis en question aujourd'hui, avec la crise. On lui reproche notamment de donner tous les pouvoirs au monde de la finance, devant laquelle mĂȘme les Ătats semblent impuissants, la gouvernance semblant s'ĂȘtre dĂ©placĂ©e du politique au financier, et de l'Ătat Ă l'international. La question de la monnaie, en particulier, gouverne les Ă©changes entre les Ătats eux-mĂȘmes mais est gĂ©rĂ©e au niveau Banque centrale europĂ©enne BCE est indĂ©pendante des Ătats europĂ©ens. Elle fixe librement la crĂ©ation de la monnaie ainsi que les taux d'intĂ©rĂȘt, avantageant ou dĂ©savantageant indirectement tel ou tel Ătat inflation ce qui peut fragiliser la cohĂ©sion europĂ©enne comme on l'a vu au moment de la crise grecque "Grexit". DDes sociĂ©tĂ©s rejetant l'Ătat Dans son livre La SociĂ©tĂ© contre l'Ătat, l'ethnologue Pierre Clastres, ayant observĂ© diffĂ©rentes "sociĂ©tĂ©s premiĂšres" d'Amazonie, affirme que ces sociĂ©tĂ©s n'ignorent pas l'Ătat comme on l'a toujours pensĂ©, mais le rejettent. Ce sont des sociĂ©tĂ©s qui font le choix de se passer d'Ătat. L'histoire des peuples sans histoire [c'est-Ă -dire gĂ©ographiquement indĂ©pendantes et sans interaction] c'est [...] l'histoire de leur lutte contre l' SociĂ©tĂ© contre l'Ătat, Paris, Ăditions de Minuit, Collection "Critique"Les "peuples sans histoire" correspondent Ă ce que Claude LĂ©vi-Strauss appelle les "sociĂ©tĂ©s froides", qui se prĂ©servent de l'interaction avec d'autres, et par consĂ©quent des conflits historiques. Il semblerait alors que les sociĂ©tĂ©s continuant d'Ă©voluer sans avoir d'Ătat ne connaissent pas les mĂȘmes troubles que les autres et sont plus heureuses c'est l'un des sens que l'on peut donner Ă "sans histoire". Selon Pierre Clastres, les "sociĂ©tĂ©s premiĂšres" n'ont pas besoin de l'Ătat comme juge ou arbitre de leurs conflits. Elles ont des chefs, mais elles les "contrĂŽlent" afin qu'ils ne deviennent pas trop puissants et ne fondent des Ătats. Les guerres elles-mĂȘmes, internes ou extĂ©rieures, ont pour fonction d'Ă©loigner le "spectre" de l'Ătat. En effet, en temps de paix, ces sociĂ©tĂ©s sont une sorte de "dĂ©mocratie directe" oĂč sociĂ©tĂ© et Ătat se confondent elles rĂ©alisent le rĂȘve de Rousseau. Elles ne sont pas, prĂ©cise Clastres, "sans Ătat" ou anarchiques sans ordre, car elles sont suffisamment organisĂ©es. Elles reprĂ©sentent ce que Marcel Mauss appelle le "fait social global", sans diffĂ©renciation de classes ou de mĂ©tiers, ou encore par la propriĂ©tĂ©. Ces sociĂ©tĂ©s sont pacifiques tant que la forme de l'Ătat ne s'impose pas comme une contrainte par rapport Ă la vie sociale elle-mĂȘme. Elles entrent en guerre les unes contre les autres dans la mesure oĂč elles craignent que l'une d'entre elles leur impose le cadre de l'Ătat et donc les opprime et les domine, en dĂ©truisant leur Ă©quilibre interne. Les sociĂ©tĂ©s luttent contre l'Ătat comme contre une menace, Ă la maniĂšre de quelqu'un qui se dĂ©bat, se dĂ©fend contre l'angoisse ou contre une maladie dont il pense qu'elle lui sera fatale. Les "sociĂ©tĂ©s sans Ătat" sont aujourd'hui extrĂȘmement minoritaires et ne concernent guĂšre que quelques groupes de "chasseurs-cueilleurs" d'Amazonie ou de Nouvelle-GuinĂ©e, ou encore le peuple Ayoreo du Paraguay, Ătat oĂč Pierre Clastres avait observĂ©, vers 1970, les Indiens Guayaki, exemple de ce qu'il appelle une "sociĂ©tĂ© contre l'Ătat".
Entropie et Ordo ab chao Entropie"Nom donnĂ© par Clausius Ă la fonction d'Ă©tat notĂ©e S qui caractĂ©rise l'Ă©tat de dĂ©sordre » d'un systĂšme" ...Ou " Grandeur caractĂ©risant le dĂ©sordre d'un systĂšme. L'entropie ne peut qu'augmenter dans une transformation irrĂ©versible systĂšme isolĂ©."Pour mieux faciliter la comprĂ©hension, prenez un jeu de cartes ordinaire, mettez les cartes dans l'ordre As, deux, trois, quatre, cinq....Valet, Dame et enfin Roi, votre tas de carte est bien classĂ©. Maintenant, jetez le en l'air, observez les cartes retombĂ©es. Sont elles dans l'ordre, celui que vous avez Ă©tabli avant de les jeter en l'air ? La chance que ça l'est infime...Et plus vous observez vos cartes Ă©talĂ©s sur le sol, plus le risque qu'elles s'Ă©parpillent davantage augmente. C'est l'entropie. Pour apporter une touche d'humour, pensez Ă une chambre bien rangĂ©e et ordonnĂ©e d'enfant, celle-ci au fur et Ă mesure que l'enfant grandisse au fil des annĂ©es l'est de moins en moins, rangĂ©e et ordonnĂ©e. Et Ă l'Ăąge adulte c'est pas mieux....lol. Sinon observez le ab chao"l'ordre naĂźt du chaos" On connait tous ces trois mots en latin. Mais au vu de l'entropie et de son aspect inĂ©vitable, Ordo ab chao me parait ironique, moqueur. Oui, je sais que ce n'est pas ce qu'il faut retenir, ce n'est pas sa vĂ©ritable signification, mais...Qui sait si nous n'aurions pas perdu sa vĂ©ritable signification, fait fausse route ?Cela nĂ©cessite un dĂ©bat je pense. D'un cĂŽtĂ© l'entropie, le dĂ©sordre inĂ©vitable et grandissant potentiellement, le foutoir, le bordel, doom. Et de l'autre le chaos vaincu par un ordre qui serait lui aussi inĂ©vitable et ce qui concerne l'ordre qui naĂźt du chaos, on va dire l'ordre dĂ©sormais, regardez Ă quel point l'ordre est Ă©voquĂ© rĂ©guliĂšrement lors de la campagne prĂ©sidentielle actuelle. A quel point l'ordre est dĂ©sirĂ©, voulu, acclamĂ©...Presque une obsession. J'estime que le vouloir Ă tout prix, mettre tout son espĂ©rance dans l'ordre est une erreur. N'a t'on pas assez vu les ĂȘtres humains faire des erreurs fatales dans cette quĂȘte de l'ordre ? Aux dĂ©pens d'autres populations ...Je pense notamment Ă la montĂ©e du fascisme dans les annĂ©es trente, en rĂ©action surtout pour riposter au pĂ©ril rouge et au "bordel soviĂ©tique" parler des diffĂ©rentes religions qui pour mieux contrĂŽler la situation et les ĂȘtres y met son grain de sel, plus ou moins bien au fil de l'histoire. Et c'est pas fini....Tant que l'ĂȘtre humain n'en prendra pas conscience de sa situation incontrĂŽlable et que la quĂȘte de l'absolu est un erreur et une chimĂšre...Dayofdoom qui remercie la terre entiĂšre de lui fournir matiĂšre pour composer ce blog. Posted on Monday, 17 April 2017 at 913 PMEdited on Friday, 03 May 2019 at 907 PM L'interprĂ©tation Comment vous parler ? Tout en sachant que je vais ĂȘtre lu, pas forcĂ©ment compris, dĂ©cortiquĂ© ou dĂ©couverts avec des Ă priori ? Je veux dire Ce n'est pas facile de toucher au but, convaincre... Que je ne sois pas avec ce qui est Ă©crit ici Ă l'origine d'une catastrophe ? "On est hĂ©ritier de ses actes" n'oubliez jamais. Non, vous le savez, c'est ça l'astuce, tout le monde le sait mais en a la mĂȘme vision ? La notion du bien et du mal, dualitĂ©, surtout. regardez les Ă©vĂ©nements rĂ©cents, un dĂ©cret discriminant et incohĂ©rent outre atlantique accompagnĂ© auparavant de discours exagĂ©rĂ©s poussant au fantasmes malsains amĂšne un horrible fait divers inutile, absurde et monstrueux dans le pays voisin. Attendez, je revois encore un slogan idiot sur la toile de ces derniĂšres annĂ©es Comme quoi les vilains mĂ©dias vous pousseront Ă haĂŻr votre prochain une formule de ce genre Les mĂ©dias ? ben voyons ! Il suffit de voir que ceux partageaient haut et fort cette formule antimĂ©dias et qui sur le web ignorent complĂštement l'actualitĂ© discriminante outre atlantique de ces derniers jours ! Quel silence ! Je ne sais pas ce qui est le pire entre l'aveuglement imbĂ©cile ou l'acquiescement silencieux...Pour en revenir au fait divers, je n'ose pas utiliser le verbe "inspirer" via les discours etc...Faut pas se leurrer, c'est important, il y aura toujours une opposition quelconque. AprĂšs elle peut avoir plusieurs formes, intelligentes responsables ou pas. Tout comme il y aura des visions de la vie diffĂ©rente pour chacunes d'entre qui complique la chose, qu'allez-vous retenir de ce blog ? Que je dĂ©teste et cherche Ă foutre par terre l'Ă©tat comme Bakounine a pu le faire Ă cause de mon article parlant de lui ? C'est tout le contraire ! l'interprĂ©tation. Ce qui nous amĂšne Ă nous poser la question, comment faire pour que des tĂȘtes folles, faibles, influençables ne passent pas Ă l'acte en ayant tout assimilĂ© de travers ? J'en reviens Ă la vision "anarchique" de Bakounine, c'est Ă dire libertĂ© totale aprĂšs avoir balayĂ© le systĂšme et les institutions tout en imaginant selon lui qu'Ă travers la libertĂ© nouvelle le peuple se comporterai de la meilleure façon, sans vols ni meurtres ni agressions physiques dans l'intĂ©rĂȘt commun. Comment cela serait-il possible ? Surtout sans nouvelles institutions ni cadres que Bakounine rejetait..Sans oublier et c'est le plus important, ses appels aux "mauvaises passions" au prĂ©alable comme il le disait lui-mĂȘme afin de faire chuter les institutions dĂ©jĂ en place...Sa vision a Ă©tĂ© bien mal comprise depuis, et mal interprĂ©tĂ©. Bakounine avait une vision du peuple presque angĂ©lique et problĂšme qui est sans solutions est la rĂ©action assez imprĂ©visible du peuple, de la sociĂ©tĂ©. Il y a des motifs d'espoirs les parisiens ouvrant spontanĂ©ment leurs portes la nuit du 13 Novembre aux personnes fuyant les terroristes. Ou comme le mouvement Nuit Debout. La spontanĂ©itĂ© de la foule. Ce que les extrĂ©mistes n'admettent jamais et refoulent catĂ©goriquement est cette spontanĂ©itĂ© qu'ils ne comprennent pas. Ă cause de meilleurs sentiments qu'ils n'ont pas ? Ou qu'ils refoulent ? Ou bien Ă cause de leur "foi" dans un systĂšme totalitaire du tout contrĂŽle ?Ce que redoutait Bakounine est l'aspect bourgeois...C'est Ă dire que par peur de voir tout bouleversĂ©, tout brisĂ©, la grosse partie de la foule s'arrĂȘte, nĂ©gocie quelques avancĂ©es et stoppe son mouvement, par peur de tout perdre, de perdre son petit confort et son petit bonheur....J'ai dĂ©jĂ pointĂ© du doigt pas tout Ă fait comme Bakounine cet attachement au matĂ©rialisme qui amĂšne beaucoup d'incomprĂ©hension et de souffrances. Et Ă mon avis l'attachement matĂ©riel est amplifiĂ© par rapport au 19e siĂšcle. j'en parlais en partie dans l'article prĂ©cĂ©dent. Par exemple, la rĂ©action des gens autour de JĂ©sus lorsqu'il dit "DĂ©truisez ce temple, et en trois jours je le relĂšverai." Jean 219 ceux qui sont Ă fond attachĂ© au matĂ©rialisme ne comprennent pas, ils interprĂštent mal. Les personnes plus portĂ©s sur la spiritualitĂ© elles rĂ©alisent. Dayofdoom qui remercie la terre entiĂšre de lui fournir matiĂšre pour composer ce blog Posted on Monday, 30 January 2017 at 1130 PMEdited on Saturday, 29 April 2017 at 1215 PM "L'Etat, c'est le mal, mais un mal historiquement nĂ©cessaire, aussi nĂ©cessaire dans le passĂ© que le sera tĂŽt ou tard son extinction complĂšte" Bakounine Bakounine Biographie de Madeleine Grawitz MikhaĂŻl Bakounine rĂ©volutionnaire thĂ©oricien Russe est connu pour ĂȘtre une figure de l'anarchisme. Et pourtant ! Il utilisera le mot "Anarchisme" tardivement ! Il aura utilisĂ© maintes fois le mot "LibertĂ©" auparavant ! Bakounine, gĂ©ant Russe par la taille 19e siĂšcle prolixe et ouvert Ă tous prĂȘchait partout oĂč il en allait, surtout en Europe, la libertĂ© et surtout la rĂ©volution pour la libertĂ©...S'il a senti l'imminence de la rĂ©volution Russe de 1917 et peut-ĂȘtre contribuĂ©... il se diffĂ©renciait de Marx et des communistes du 19e. Le point commun entre eux est la rĂ©volution nĂ©cessaire pour balayer le rĂ©gime ancien tsariste et despotique, c'est sur l'aprĂšs-rĂ©volution que Bakounine Ă©tait en dĂ©saccord, alors que les communistes avaient pour vision que leur parti remplace l'Ă©tat et prenne le pouvoir en transition, Bakounine considĂ©rait qu'une fois la rĂ©volution faite, le pouvoir et ses dirigeants balayĂ© nul parti, nulle instance devait prendre le relais...Et le peuple, l'humanitĂ© capable de se diriger tout seul comme des grands....Belle dose d' pensĂ©e de Bakounine c'est cela PrĂŽner la rĂ©volution, dĂ©battre, enrĂŽler, tout faire pour qu'elle ait lieu et ne rien prĂ©voir ensuite une fois qu'elle a Ă©clatĂ©....Ă l'inverse des communistes et futurs bolcheviques. Bakounine avait trop confiance en l'humanitĂ©, dans le peuple. Il Ă©tait persuadĂ© que une fois dĂ©livrĂ© de ses chaines des divers rĂ©gimes de l'Ă©poque le peuple, la masse saurait faire les bons choix et pour de bon...Aveuglement ? Un exemple, il dĂ©testait toute forme de nationalisme, sentiment naissant au 19e, qu'il rencontra un peu partout dans sa vie. Comment croire alors Ă l'union du peuple en cas de rĂ©volution et/ou de libertĂ© absolu ? Le peuple ne tomberait-il pas dans le nationalisme, vecteur de divisions et de violences ? Sans parler de l'ambition et du dĂ©sir de richesses...L'argent..Il glissera sans cesse entre les doigts de Bakounine, criblĂ© de dettes, dĂ©pendant des dons et prĂȘts de tous, en abusant et en dĂ©pensant parfois trop...Un mode de vie anarchique ? Il Ă©tait connu aussi Ă l'Ă©poque pour ce dĂ©faut. Pour en revenir Ă sa pensĂ©e, il avait foi dans le peuple Ă se diriger lui-mĂȘme et Ă prendre de sages dĂ©cisions. Comment cela serait-il possible ? Il faudrait des annĂ©es et des annĂ©es de prĂ©paration d'Ă©ducation, de prise de conscience de la masse, de la patience....Certes, Bakounine y mettait toute son Ă©nergie, tout son Ăąme Ă expliquer, dĂ©battre, convaincre, persuader, recruter Ă travers l'Europe, et ce Ă une Ă©poque oĂč l'internet et les mĂ©dias, blogs etc trĂšs large mode de diffusion d'infos et d'idĂ©es que nous connaissons n'existait pas...Et comment convaincre, Ă©duquer etc ? Et mĂȘme Ă l'heure actuelle profusion Regardez, j'utilise volontairement une des ces citations les plus tapageuses pour faire remarquer l'article dans l'espoir d'ĂȘtre lu ! Alors imaginer qu'en plus il faut rĂ©ussir.. Je ne partage pas sa pensĂ©e, je ne suis pas devenu anarchiste hein ! ni rĂ©volutionnaire Pour bien comprendre sa pensĂ©e et sa motivation, il faut surtout ne pas comparer son siĂšcle et aujourd'hui ! 2017 Les travailleurs Ă l'Ă©poque avaient beaucoup moins de droit, il y avait moins de libertĂ©, les moyens d'expressions Ă©taient limitĂ©s pas d'internet, ma fameuse question Comment auriez-vous fait alors pour partager vos pensĂ©es et idĂ©es au monde ?Songez qu'en Russie au milieu du 19e siĂšcle sous le tsar la philosophie Ă©tait banni des universitĂ©s. Le pouvoir avait bien compris oĂč Ă©tait le danger....Sans parler du servage. On peut croire que la pensĂ©e de Bakounine Ă©tait naĂŻve. Peut-ĂȘtre, il se berçait d'illusions parfois, fondant en Italie, en Suisse etc des sociĂ©tĂ©s secrĂštes afin de prĂ©parer et faire la rĂ©volution et optimiste s'imaginait recruter en masse et ĂȘtre sur le point de tout balayer le tout en quelques mois ! Alors qu'il Ă©tait le seul Ă ĂȘtre motivĂ© Ă 500% ! Ses sociĂ©tĂ©s secrĂštes trĂšs petites n'existaient en rĂ©alitĂ© que par sa volontĂ© et n'ont eu qu'un impact insignifiant...Mais il y croyait fermement. l'autre aspect de sa pensĂ©e Ă©tait qu'il avait la conviction que le peuple slave avait un rĂŽle Ă jouer, Ă l'inverse de Karl Marx qui lui Ă©tait progermanique les deux hommes s'opposeront Bakounine imaginait les slaves dominer l'Europe par sa culture et sa pensĂ©e progressivement et contribuer Ă rĂ©former et Ă©duquer le reste de l'Europe qu'il considĂ©rait comme chancelante, dĂ©cadente et dont la chute Ă©tait inĂ©ducable..C'est un autre point comme sa vision contre l'Ă©tat oĂč je suis pas d'accord avec lui. Il n'est pas question ici de dĂ©battre si untel ou untel est dĂ©cadent ou supĂ©rieur, j'ai toujours pensĂ© qu'il fallait voir le monde avec ses diverses cultures, ses peuples diffĂ©rents sur une mĂȘme ligne d'Ă©galitĂ©. Le mythe du peuple Ă©lu, croire que tel peuple doit Ă©duquer et dĂ©passer les autres est dangereux et ne fera jamais avancer les choses, c'est une forme dĂ©guisĂ© et inodore de nationalisme. Sur ce point, Bakounine faisait une qui remercie la terre entiĂšre de lui fournir matiĂšre pour composer ce blog. Posted on Tuesday, 10 January 2017 at 424 PMEdited on Sunday, 02 December 2018 at 909 PM
En sâinspirant des idĂ©es de Gandhi, cet article ambitionne de repenser Ă nouveaux frais la question des justifications Ă©thico-politiques de la violence rĂ©volutionnaire. AprĂšs avoir identifiĂ© cinq registres de lĂ©gitimation de lâemploi des armes dans le renversement du capitalisme, nous montrerons quâaucun dâentre eux ne satisfait aux conditions stratĂ©giques et Ă©thiques dâune rĂ©volution rĂ©ussie ». Mais, si la violence rĂ©volutionnaire doit ĂȘtre bannie, sommes-nous condamnĂ©s Ă la passivitĂ© et Ă une lĂąche acceptation de lâordre Ă©tabli ? En partant du constat que tout pouvoir repose en grande partie sur le consentement des sujets, ne peut-on pas Ă©laborer une stratĂ©gie rĂ©volutionnaire non-violente, fondĂ©e sur le refus de collaborer avec les institutions gĂ©nĂ©ratrices dâinjustice ? Dans cet article, nous partirons de lâhypothĂšse selon laquelle une rĂ©volution, câest-Ă -dire un renversement de lâordre politique et Ă©conomique, est nĂ©cessaire[1], ne serait-ce que du fait de lâirrationalitĂ© dâun systĂšme capable de nourrir 12 milliards de bouches mais dans lequel 17 000 enfants meurent quotidiennement de malnutrition[2]. Ceci Ă©tant posĂ©, une question surgit immĂ©diatement, celle de la lĂ©gitimitĂ© de la violence, que lâon considĂšre gĂ©nĂ©ralement comme inhĂ©rente Ă tout processus rĂ©volutionnaire. Il sâagit lĂ dâune question philosophique pĂ©renne, quasi-Ă©ternelle, que tout rĂ©volutionnaire, dâhier comme de demain, de Paris comme de Tunis, ne saurait Ă©viter. Deux rĂ©centes contributions ont rĂ©ouvert le dĂ©bat et mĂ©ritent dâĂȘtre mentionnĂ©es. Dans une confĂ©rence[3] prononcĂ©e au colloque Marx International en octobre 2004, le philosophe français Ătienne Balibar exprimait son regret devant ce quâil nommait rencontre manquĂ©e » du XXe siĂšcle, celle de LĂ©nine et Gandhi. Ă ceux qui opposent stĂ©rilement ces deux plus grands thĂ©oriciens-praticiens rĂ©volutionnaires » du siĂšcle passĂ©, Balibar propose une articulation fĂ©conde entre dictature du prolĂ©tariat et dĂ©sobĂ©issance civile. Cette nouvelle hypothĂšse stratĂ©gique â une rĂ©volution combinant les mĂ©rites respectifs de la violence et la non-violence â enseignerait aux rĂ©volutionnaires dâaujourdâhui que leur lutte, pour ĂȘtre victorieuse, doit respecter un principe dâautolimitation », par lequel est laissĂ© Ă lâadversaire un moment dâouverture pour lui offrir lâopportunitĂ© de transformer son point de vue. George Labica, autre philosophe français issu de la tradition marxiste, formula en 2005 une rĂ©ponse lapidaire[4] Ă lâinvitation de Balibar Ă repenser Ă nouveau frais le couple violence/non-violence dans son rapport Ă la rĂ©volution. En affirmant que la violence nâest pas un choix », Labica soutient â de maniĂšre Ă peine voilĂ©e â quâelle est une nĂ©cessitĂ© et quâelle sâen trouve, de ce fait, justifiĂ©e. DâoĂč il sâensuit que la non-violence est incapable de dĂ©passer le stade des louables intentions » et que, pour se libĂ©rer, les opprimĂ©s devront impĂ©rativement en passer par les armes et le terrorisme de rĂ©sistance » comme en Irak ou en Palestine. Le clivage entre Balibar et Labica[5] concerne la lĂ©gitimitĂ© de la violence rĂ©volutionnaire. Aussi souhaitons-nous, dans la suite de ce texte, identifier les arguments rĂ©guliĂšrement mobilisĂ©s dans ce dĂ©bat sans fin. Une dĂ©finition restrictive de la violence, que nous ferons nĂŽtre, fait consensus. Elle dĂ©signe comme violente » toute atteinte volontaire Ă lâintĂ©gritĂ© physique dâun ou plusieurs ĂȘtres humains. Sont ainsi exclus de cette dĂ©finition les dommages corporels dus au hasard, Ă la fatalitĂ© ou aux phĂ©nomĂšnes naturels, de mĂȘme que les atteintes Ă lâintĂ©gritĂ© morale ou psychologique, car il est Ă©vident quâune rĂ©volution, mĂȘme des plus pacifiques, ne va pas sans heurter les mentalitĂ©s, ou rompre avec les idĂ©es communĂ©ment admises, parfois dâorigine immĂ©moriale. La violence dĂ©signe donc une atteinte physique dans laquelle est engagĂ©e une responsabilitĂ© humaine. Partant, la violence rĂ©volutionnaire » est la forme spĂ©cifique de violence physique visant le renversement de lâordre Ă©tabli et, dans sa version marxiste et anarchiste, lâabolition de lâĂtat et le dĂ©passement du capitalisme. Elle se donne pour horizon lâĂ©dification dâun monde commun, de ce que Gandhi appelle une sociĂ©tĂ© non-violente, Marx le communisme et les libertaires lâanarchie. Chacun nommera cette sociĂ©tĂ© comme il le souhaite, du moment quâil entende derriĂšre lâabolition de la propriĂ©tĂ© privĂ©e des moyens de production et lâinstauration du rĂ©gime politique qui lui correspond une dĂ©mocratie directe et fĂ©dĂ©raliste. LâĂtat revendiquant, avec succĂšs, le monopole de la violence physique lĂ©gitime armĂ©e et police sur un territoire donnĂ©[6], les opprimĂ©s en Ă©tat de rĂ©volte disposent bien rarement des fusils et des tanks pour dĂ©fendre leur cause. Mais lorsquâils ont la possibilitĂ© de sâarmer, une question se pose alors Ă eux doivent-ils user ou non des moyens de violence qui sont Ă leur disposition ? Cette question jamais rĂ©solue nous semble des plus cruciales concernant la stratĂ©gie rĂ©volutionnaire dans son ensemble. La violence rĂ©volutionnaire est-elle jamais lĂ©gitime ? Si oui, pourquoi ? Si non, que substituer aux mĂ©thodes dâaction violentes ? Pour rĂ©pondre Ă ces questions, il convient de commencer par un inventaire des arguments qui, de tout temps, ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour dĂ©fendre la lĂ©gitimitĂ© Ă©thico-politique de la violence rĂ©volutionnaire. Cinq axes de justification se font jour. Les rĂ©volutionnaires de tout poil les ont bien sĂ»r sĂ©lectionnĂ©s, combinĂ©s et adaptĂ©s en fonction des circonstances historiques, des contextes politiques et de leurs idĂ©ologies spĂ©cifiques. 1 La violence dĂ©fensive la violence est lĂ©gitime car elle nâest quâune contre-violence. Il sâagit exclusivement dâune rĂ©ponse Ă une agression premiĂšre, Ă savoir la violence institutionnelle de lâĂtat ou, dans les situations de montĂ©e du fascisme, Ă la violence organisĂ©e de la bourgeoisie, de ses milices et de ses nervis. Le caractĂšre secondaire et dĂ©rivatif de la violence rĂ©volutionnaire dĂ©douane ceux qui lâont perpĂ©trĂ© de leur responsabilitĂ© morale. 2 La violence historique la violence est dans ce cas prĂ©sentĂ©e comme inscrite dans les lois de lâHistoire. Le dĂ©roulement des rĂ©volutions passĂ©es est lĂ pour en tĂ©moigner. La violence est lĂ©gitime car nĂ©cessaire pour permettre au passĂ© dâaccoucher de lâavenir, selon la formule fameuse de Marx. Sans elle, point de salut historique. 3 La violence cathartique la violence rĂ©volutionnaire possĂšde une valeur libĂ©ratrice et rĂ©paratrice. Elle permet aux opprimĂ©s dâexpurger la douleur si longtemps intĂ©riorisĂ©e. En se vengeant, ils recouvrent leur dignitĂ© et acquiĂšrent leur indĂ©pendance. En tant que sacrifice rĂ©dempteur, la violence ouvre la voie Ă lâavĂšnement dâun homme nouveau ». 4 La violence rĂ©vĂ©latrice en prĂ©cipitant la rĂ©pression policiĂšre et militaire, la violence a pour but de rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritable nature intrinsĂšquement fasciste » de lâĂtat. Il sâagit de provoquer ce dernier pour lâamener Ă dĂ©voiler aux yeux de tous que â derriĂšre les fallacieuses idĂ©ologies du bien commun et de la souverainetĂ© populaire â la force constitue en derniĂšre analyse son seul et unique fondement. 5 La violence efficace les protestations verbales et les dĂ©clarations dâintentions nâont jamais changĂ© le monde. La non-violence nâest par ailleurs quâune forme dissimulĂ©e de lĂąchetĂ© et de rĂ©formisme petit-bourgeois, reculant devant lâusage des moyens nĂ©cessaires Ă la rĂ©alisation des fins. Pour la rĂ©volution, il nâest donc quâune seule solution lâaction violente minoritaire ou de masse. Ces arguments ne nous semblent pas tenir, et nous aimerions le montrer, en nous inspirant, une fois nâest pas coutume, de la pensĂ©e de Gandhi[7]. Loin de nous lâidĂ©e de saupoudrer dâun peu de folklore asiatique la sĂ©rieuse discussion rĂ©volutionnaire sur le rĂŽle de la violence. Il faut considĂ©rer avec le plus grand respect et une attention soutenue les apports du Mahatma sur la question. Il est dâailleurs regrettable que les traditions marxiste et libertaire â Ă quelques exceptions prĂšs[8] â aient totalement fait lâimpasse sur les enseignements de Gandhi. Toute rĂ©volution, soutenait Simone Weil, nâest que le produit des moyens employĂ©s pour la faire aboutir. Ă ce titre, nâavait-elle pas raison dâaffirmer que plus il y a de violence, moins il y a de rĂ©volution »[9] ? Reprenons un Ă un, pour les critiquer, les cinq arguments prĂ©sentĂ©s ci-dessus. 1 La violence dĂ©fensive Il est indĂ©niable que la violence des prolĂ©taires, des colonisĂ©s ou des esclaves nâest quâune rĂ©ponse Ă celle de leurs oppresseurs. Ce fait ne saurait ĂȘtre contestĂ©, si lâon prend la peine dâobserver les situations rĂ©volutionnaires passĂ©es. Mais suffit-il Ă rendre cette violence lĂ©gitime ? Une donnĂ©e supplĂ©mentaire doit ĂȘtre prise en compte. Dans une guerre civile rĂ©volutionnaire, lâadversaire adoptera lui aussi la stratĂ©gie de lĂ©gitimation de la violence dĂ©fensive ». La violence initiale et fautive, câest toujours celle de lâautre. Aussi, pour sortir de cette spirale infernale oĂč toutes les violences sont lĂ©gitimes » et oĂč toutes sâexercent donc sans limite, il nâest quâune seule solution le dĂ©sarmement unilatĂ©ral. Sans quoi le monde court Ă sa perte, Ă sa disparition au sens littĂ©ral. Mais attention, qui dit se dĂ©sarmer ne dit pas arrĂȘter de lutter. Il sâagit au contraire de lutter autrement. Il ne faut pas par ailleurs tomber dans un relativisme Ă©thique absolu. Dire que la violence dĂ©fensive nâest pas lĂ©gitime ne signifie pas que toutes les violences se valent. La violence spontanĂ©e vaut mieux que celle prĂ©mĂ©ditĂ©e, la violence dĂ©fensive est prĂ©fĂ©rable Ă celle agressive, et la violence dâune minoritĂ© opprimĂ©e est plus comprĂ©hensible que celle des oppresseurs organisĂ©s. 2 La violence historique Un bref raisonnement par lâabsurde suffit Ă rĂ©futer lâidĂ©e que la violence serait inscrite dans les lois de lâhistoire ». Si la loi du talion prĂ©valait, notre espĂšce aurait disparu depuis des siĂšcles, puisque la logique du Ćil pour Ćil » aurait tĂŽt fait de rendre tout le monde aveugle. Or, nous sommes lĂ pour le constater, tel nâest pas le cas. Une seconde maniĂšre de rĂ©futer la thĂšse de la violence comme nĂ©cessitĂ© historique revient Ă remarquer que, contrairement Ă ce quâa longtemps soutenu un certain marxisme orthodoxe, nous savons aujourdâhui que, violence ou non, il nâest pas de lois » de lâHistoire. Lâhomme a beau ĂȘtre soumis Ă un conditionnement social, lâhistoire en tant que catĂ©gorie transcendante hors de notre portĂ©e nâest quâun fantasme mĂ©taphysique et fataliste, un fĂ©tiche si lâon veut. Les circonstances font tout autant les hommes que les hommes font les circonstances », Ă©crivaient Marx et Engels dans LâIdĂ©ologie allemande[10], brisant ainsi lâalternative binaire entre un matĂ©rialisme vulgaire et un idĂ©alisme humaniste. Dans la mĂȘme veine, explique Cornelius Castoriadis, le propre dâune sociĂ©tĂ© autonome est de rompre avec lâimaginaire hĂ©tĂ©ronome dâune nĂ©cessitĂ© historique et de prendre conscience que lâhumanitĂ© est Ă lâorigine de ses propres lois et institutions[11]. 3 La violence cathartique Faut-il vraiment faire souffrir celui qui nous a opprimĂ© pour se sentir soulagĂ© ? Dans certains cas parfois. Mais cette sadique thĂ©rapie suffit-elle Ă consacrer un droit Ă la vengeance » ? Une sociĂ©tĂ© future, radicalement diffĂ©rente de celle-ci, ne devrait-elle pas plutĂŽt, autant que faire se peut, instituer une logique politique du pardon ? Peut-on rendre un tyran entiĂšrement responsable des souffrances infligĂ©es Ă ses sujets, et en retour permettre Ă ces derniers de soulager leurs malheurs en Ă©gorgeant leur maĂźtre ? En outre, peut-on imputer la responsabilitĂ© des maux sociaux du capitalisme aux seuls capitalistes et ainsi exiger quâils en soient violemment punis ? Non, car il ne faut jamais oublier que, de mĂȘme que les prolĂ©taires sont Ă leur place non par incompĂ©tence individuelle ou choix volontaire mais du fait des mĂ©canismes impersonnels qui assurent la reproduction sociale, les bourgeois nâoccupent majoritairement leur position sociale que parce que leurs pĂšres, et les pĂšres de leurs pĂšres, lâoccupaient. On ne choisit jamais entiĂšrement dâĂȘtre exploiteur, ou de vivre des revenus â passĂ©s et/ou prĂ©sents â de lâexploitation. Marx Ă©crivait ainsi quâon ne peut rendre lâindividu responsable des rapports dont il reste socialement la crĂ©ature, quoiquâil puisse faire pour sâen dĂ©gager »[12], si bien que lâon peut affirmer, avec Bourdieu, que les dominants sont dominĂ©s par leur propre domination. 4 La violence rĂ©vĂ©latrice Cet argumentaire caractĂ©rise avant tout les groupes dâaction directe tels que la RAF allemande ou les Brigades rouges italiennes. Selon eux, les attentats terroristes contre les reprĂ©sentants de lâĂtat ont pour effet dâentraĂźner la rĂ©pression policiĂšre, dĂ©voilant ainsi que lâĂtat nâa aucune lĂ©gitimitĂ© puisquâil ne fonde son pouvoir que sur la force armĂ©e. Mais de telles violences sont-elles rĂ©ellement nĂ©cessaires pour illustrer la nature bourgeoise et essentiellement conservatrice de lâĂtat ? Cette nature nâest-elle pas dĂ©jĂ dâune Ă©vidence flagrante ? Et quand bien mĂȘme les yeux de chacun nâauraient pas Ă©tĂ© dessillĂ©s sur cette Ă©vidence », ne vaut-il pas mieux perfectionner lâĂ©laboration et la diffusion des idĂ©es rĂ©volutionnaires â de maniĂšre Ă mieux convaincre les gens sur cette question â que de commettre des violences immorales car touchant souvent des innocents et contreproductives car discrĂ©ditant ainsi le mouvement ouvrier rĂ©volutionnaire dans son ensemble ? 5 La violence efficace Cette question en comporte en fait deux La violence est-elle rĂ©ellement efficace ? Si oui, efficacitĂ© vaut-elle lĂ©gitimitĂ© ? Il nâest en effet pas Ă©vident que lâefficacitĂ© dâune mĂ©thode suffise Ă en justifier le bien-fondĂ©. Une chose nâest pas bonne au seul motif quâelle est efficace â il nâest quâĂ penser Ă lâexemple de la bombe atomique, qui a mis fin Ă la guerre avec le Japon. Ainsi, lâefficacitĂ© dâune action est une condition nĂ©cessaire mais non suffisante Ă sa lĂ©gitimitĂ©. En outre, et il faudrait commencer par lĂ , quels Ă©lĂ©ments nous permettent dâaffirmer ou non que la violence est efficace ? Il faudrait dĂ©jĂ distinguer entre lâefficacitĂ© dans lâabsolu et lâefficacitĂ© par rapport Ă dâautres modes dâaction politique Ă©lections, recours au Conseil constitutionnel, pĂ©titions, manifestations, grĂšves, actions directes non-violentes, etc.. Lâambition de cet article nâest pas de fournir une rĂ©ponse Ă cette question empirique Ă©minemment complexe. Il nâest dâailleurs pas certain que cette question puisse vĂ©ritablement ĂȘtre posĂ©e hors des conditions historico-pratiques qui sont susceptibles de la mettre Ă lâordre du jour. Notons simplement, câest la position de Gandhi, que les bienfaits de la violence â dont on croit lui ĂȘtre redevable â ne sont quâapparents et temporaires. Les rĂ©sultats acquis par les armes soit sâĂ©vanouissent rapidement, soit se retournent en leur contraire. Les justifications Ă©thico-politiques de la violence rĂ©volutionnaire semblent ainsi sâĂ©vanouir une Ă une. Mais si la violence est relĂ©guĂ©e dans les tĂ©nĂšbres de lâergastule et si, en tant que rĂ©volutionnaires, nous avons renoncĂ© Ă changer le monde par les institutions de lâordre Ă©tabli, considĂ©rant que celles-ci sont rodĂ©es Ă la domination et Ă lâoppression de groupes sur dâautres, quelle voie dâaction nous reste-t-il ? Si ces deux options sont Ă rejeter, ne sommes-nous pas dĂšs lors condamnĂ©s Ă lâinaction ou Ă une passivitĂ© complice ? Non, car il serait naĂŻf de croire que lâaction rĂ©volutionnaire est violente ou nâest pas ». Il existe, pour rĂ©sister, une large panoplie dâactions directes non-violentes, dâailleurs souvent mises en Ćuvre sans forcĂ©ment la pleine conscience quâil sâagit lĂ de mĂ©thodes non-violentes. Notons dĂšs le dĂ©part que les grĂšves â y compris gĂ©nĂ©rales et expropriatrices â et les manifestations, dans lâimmense majoritĂ© des cas, constituent des actions non-violentes. Outre ces deux modalitĂ©s privilĂ©giĂ©es du rĂ©pertoire dâaction collective contemporain, on relĂšvera des actions plus spĂ©cifiquement labellisĂ©es non-violentes », comme la dĂ©sobĂ©issance civile, le refus de lâimpĂŽt, lâobjection de conscience, les sit-in, les occupations, etc. Une action nâest pas lĂ©gitime du seul fait quâelle est Ă©thique. Autrement dit, que la non-violence soit conforme aux exigences de notre for intĂ©rieur ne suffit pas Ă la rendre politiquement valable. Si lâon souhaite Ćuvrer en vue dâune transformation rĂ©volutionnaire de la sociĂ©tĂ©, la non-violence, en plus dâĂȘtre morale, doit ĂȘtre efficace. Le choix de la non-violence ne doit pas dĂ©couler de considĂ©rations exclusivement humanistes. Il doit rĂ©pondre Ă des exigences pragmatiques. Lâaction directe non-violente peut-elle remplir avec succĂšs les tĂąches assignĂ©es Ă toute action rĂ©volutionnaire ou faut-il, comme le suggĂ©rait Sartre dans sa prĂ©face aux DamnĂ©s de la terre de Fanon[13], laisser Ă©clater la colĂšre et la haine, seules capables de rendre aux exploitĂ©s leur humanitĂ© ? Il nous faut dĂ©sormais montrer que si la non-violence constitue bien un outil de lutte efficace, câest quâelle se fonde sur une analyse pertinente des mĂ©canismes psychosociologiques du changement social. Les actions directes non-violentes qui nous intĂ©ressent ici relĂšvent dâune stratĂ©gie de non-coopĂ©ration collective. Le point dâapplication de la non-coopĂ©ration peut concerner le domaine politique la dĂ©sobĂ©issance civile, la sphĂšre du travail la grĂšve ou celle de la production des biens et des services le boycott. Dans tous les cas, cette stratĂ©gie repose sur un prĂ©supposĂ© quant Ă la nature du pouvoir politique. Ă lâinstar de La BoĂ©tie glosant sur la servitude volontaire, la non-violence postule que le pouvoir des dominants dĂ©pend intimement du consentement des dominĂ©s. Il nâest de servitude que volontaire, de mĂȘme quâil nâest de domination, au sens de Max Weber, sans croyance, mĂȘme partielle, de la part des dominĂ©s dans la lĂ©gitimitĂ© des dominants[14]. Les esclaves se passeraient en quelque sorte eux-mĂȘmes la corde au cou. Cette thĂšse ne doit pas ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©e. De mauvais esprits soutiendraient prĂ©cipitamment que, puisque le peuple sâasservit, telle doit rester sa condition. On a le sort quâon mĂ©rite. Cette interprĂ©tation de lâhypothĂšse de la servitude volontaire est propre Ă la philosophie libĂ©rale et Ă celle des seigneurs. Elle passe entiĂšrement Ă cĂŽtĂ© du message de La BoĂ©tie. LâhypothĂšse de la servitude volontaire â autrement dit la description du pouvoir politique comme reposant sur le consentement des sujets â annonce deux bonnes nouvelles. Dâune part que la tyrannie peut ĂȘtre renversĂ©e sans armes, donc que la rĂ©volution peut ĂȘtre non-violente. Dâautre part, que lâĂ©mancipation du peuple ne saurait ĂȘtre quâauto-Ă©mancipation. Tout dâabord, puisque la soumission des hommes dĂ©pend moins de la force quâils subissent que de lâobĂ©issance Ă laquelle ils consentent, la non-coopĂ©ration collective constitue un moyen efficace de renverser un pouvoir tyrannique. Or, le simple refus dâobĂ©ir nâimplique aucune violence physique. Nos maĂźtres ne sont grands que parce que nous nous agenouillons devant eux. La seule puissance du tyran, câest de ses sujets quâil la tient. Aussi, pour mettre Ă bas un systĂšme oppressif, nul besoin dâarmes et de fusils. Il suffit pour cela dâarrĂȘter dâobĂ©ir aux tyrans et aux petits tyranneaux chargĂ©s de transmettre ses ordres. Automatiquement, leur pouvoir sâeffritera[15]. La stratĂ©gie non-violente se rĂ©vĂšle ainsi ĂȘtre un moyen de lutte efficace contre les diffĂ©rentes formes de domination. En outre, lâanalyse laboĂ©tienne du pouvoir fait signe vers lâauto-Ă©mancipation des opprimĂ©s. Puisque les sujets ne sont asservis que du fait de leur propre volontĂ©, eux seuls sont en mesure de remĂ©dier Ă cette situation. Lâauto-assujettissement implique inexorablement son revers lâauto-Ă©mancipation. DĂ©sormais, le peuple nâest plus seulement lâobjet de la rĂ©volution, il en devient le sujet. Sa libĂ©ration ne sera pas le fruit dâagents extĂ©rieurs. LâĂ©mancipation, pour ĂȘtre consistante et durable, doit ĂȘtre auto-Ă©mancipation. Avant de conclure, une nuance doit ĂȘtre apportĂ©e. La non-violence ne peut ni ne doit jamais ĂȘtre absolue. Gandhi lui-mĂȘme, malgrĂ© son strict rejet de la violence et des idĂ©ologies qui la soutiennent, insiste sur le fait que la non-violence doit ĂȘtre une Ă©thique relative. Il faut faire preuve de souplesse dans lâapplication de la doctrine, car les principes sont une chose, la bonne pratique une autre. Ćuvrer Ă la rĂ©volution nâest pas un long fleuve tranquille. Aussi, ceux qui y travaillent se retrouvent-ils souvent dans des situations singuliĂšres et inattendues oĂč agir de maniĂšre pacifique est tout simplement illusoire ou suicidaire. Dans ce cas, lâurgence vaut lĂ©gitimation, et le recours Ă la violence ne saurait ĂȘtre par principe Ă©cartĂ©. En outre, soutient Gandhi, la violence vaut toujours mieux que la lĂąchetĂ©. Si lâidĂ©al est celui dâune rĂ©volution non-violente, il faut pourtant reconnaĂźtre que, Ă©tant donnĂ©e lâapathie gĂ©nĂ©rale, on ne peut blĂąmer trop sĂ©vĂšrement ceux qui ou envisagent ou prĂ©parent la rĂ©volution par les armes. Ces groupes minoritaires, bien que violents, possĂšdent une vertu que nâont pas les membres de la majoritĂ© silencieuse qui sâaccommodent passivement de lâordre Ă©tabli le courage. Car, affirme Gandhi, alors quâil nây a aucun espoir de voir une lĂąche devenir une rĂ©volutionnaire non-violente, cet espoir nâest pas interdit Ă une rĂ©volutionnaire convaincue de la nĂ©cessitĂ© et de la lĂ©gitimitĂ© de la violence rĂ©volutionnaire[16]. [1] Cette hypothĂšse communiste », comme la nomme Alain Badiou, revient Ă dire que lâhumanitĂ© nâest pas condamnĂ©e Ă vivre sous la domination planĂ©taire du capitalisme et des ravages qui lâaccompagnent. Voir BADIOU Alain, LâHypothĂšse communiste, Lignes, 2009. [2] Ces chiffres, directement issus des statistiques de lâOrganisation des Nations Unies pour lâAlimentation et lâAgriculture FAO, sont commentĂ©s avec pertinence dans le documentaire autrichien de Erwin Wagenhofer, We feed the world 2005. [3] Cette confĂ©rence est retranscrite dans le dernier ouvrage de Balibar, Violence et CivilitĂ©, GalilĂ©e, 2010. [6] WEBER Max, Ăconomie et SociĂ©tĂ©, Plon, 1971, p. 21. [7] Dont les principaux Ă©crits sont compilĂ©s dans RĂ©sistance non-violente, Buchet-Chastel, 2007. [8] Nous pensons notamment Ă lâintervention dâĂtienne Balibar, citĂ©e prĂ©cĂ©demment, lors du colloque Marx International de 2004. [9] CitĂ©e in MULLER Jean-Marie, Simone Weil, lâexigence de la non-violence, DesclĂ©e de Brouwer, 1995, p. 120. [10] MARX Karl et ENGELS Friedrich, LâIdĂ©ologie allemande, Ăditions sociales, 1972, p. 79. [11] CASTORIADIS Cornelius, LâInstitution imaginaire de la sociĂ©tĂ©, Seuil, 1975. [12] MARX Karl, Ćuvres I, Le Capital, BibliothĂšque de la PlĂ©iade », Gallimard, 1963, p. 550. [13] Voir FANON Frantz, Les DamnĂ©s de la terre, La DĂ©couverte, 2002 [1961], p. 17-36. [14] Câest lĂ Ă©galement Ă peu de choses prĂšs la dĂ©finition de la violence symbolique » que lâon trouve chez Bourdieu et Passeron. Voir notamment La Reproduction, Minuit, 1970. [15] Lâexemple de la rĂ©sistance civile danoise au nazisme en constitue une illustration exemplaire. Suite Ă lâoccupation du pays par les forces allemandes, au cours de lâĂ©tĂ© 1943, les Danois organisent immĂ©diatement des actions directes non-violentes de masse. Toute une sĂ©rie de grĂšves viennent compliquer lâadministration du pays par les autoritĂ©s nazies. Puis, lorsque ces derniĂšres dĂ©cident de dĂ©porter les Juifs danois dans les camps de la mort, leurs concitoyens les Ă©vacuent rapidement vers la SuĂšde, oĂč ils seront placĂ©s en sĂ©curitĂ©. La rĂ©ussite de ces opĂ©rations galvanise les Danois, qui entreprennent alors une grĂšve gĂ©nĂ©rale. Ainsi, bien que le pays nâait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© quâĂ la fin de la guerre, il ne fait aucun doute que lâaction non-violente de masse a fortement contribuĂ© Ă affaiblir lâoccupant nazi. [16] Gandhi, Tous les hommes sont frĂšres, Gallimard, 1990, p. 179. Nos contenus sont sous licence Creative Commons, libres de diffusion, et Copyleft. Toute parution peut donc ĂȘtre librement reprise et partagĂ©e Ă des fins non commerciales, Ă la condition de ne pas la modifier et de mentionner auteures et URL dâorigine activĂ©e.
Le SĂ©nateur Cotton qualifie l'esclavage de Mal nĂ©cessaire Selon le sĂ©nateur amĂ©ricain Tom Cotton, lâesclavage aux Ătats-Unis Ă©tait un âmal nĂ©cessaire sur lequel le pays est construitâ. Câest ce quâa dĂ©clarĂ© le sĂ©nateur rĂ©publicain de lâĂtat de lâArkansas Ă un journal local en rĂ©ponse Ă une loi quâil a dĂ©posĂ©e pour lutter contre un nouveau plan dâenseignement sur lâ loi du sĂ©nateur Cotton concerne le projet 1619, lancĂ© lâan dernier par le New York Times. Ce projet veut que les leçons dâhistoire soient rĂ©visĂ©es Ă partir de lâannĂ©e 1619, lorsque les premiers navires avec des esclaves Ă bord sont arrivĂ©s dans la colonie anglaise de lâĂ©poque. Selon le projet, il faudrait mettre davantage lâaccent sur les consĂ©quences de lâesclavage et sur la contribution des Noirs amĂ©ricains Ă lâ Cotton veut empĂȘcher que le programme scolaire ne soit modifiĂ© parce que âlâesclavage Ă©tait nĂ©cessaireâ. Selon lui, les fondateurs des Ătats-Unis ont toujours eu lâintention dâabolir lâesclavage Ă terme. âLe message du projet 1619 est faux. Notre pays nâa pas de racines racistesâ.Nikole Hannah-Jones, lâune des initiatrices du projet, a rĂ©agi sur Twitter. âSi lâesclavage basĂ© sur la couleur de la peau, oĂč il Ă©tait permis de violer, de torturer et de vendre des gens, est un mal nĂ©cessaire, alors il est difficile de trouver quelque chose quâon ne peut pas justifier, tant que la fin justifie les moyensâ.
l etat est il un mal nécessaire