🦝 Ouvrez Des Écoles Vous Fermerez Des Prisons
Cest sur cette citation de Victor Hugo que s'est conclu le débat, qui rassemblait le vendredi 13 février 2009, parents d'élèves, enseignants et responsables municipaux, à l'école Beauregard de La Rochelle. Dans le cadre de "la nuit des écoles", la trentaine
70écoles ont déjà de nouveau dû fermer leurs portes après l'apparition de cas de coronavirus, comme c’est le cas dans un établissement de Roubaix (Nord).
Lesprofs d'Hollande sont moins chers que les prisons de Sarkozy. - Topic "Ouvrez des écoles, vous fermerez des du 16-11-2011 19:56:56 sur les forums de jeuxvideo.com
Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons". Par cette affirmation, Victor Hugo, écrivain et homme politique engagé, propose d'exterminer la crimialité en ouvrant l'école à tout le monde.
Samedi une vingtaine de femmes et de filles ont manifesté dans la capitale aux cris d'« ouvrez les écoles ! ». La manifestation a duré moins d’une
OuvrezDes Écoles, Vous Fermerez Des Prisons Publié le 23/11/2010 Extrait du document Tout d’abord, vous insinuez que le pire des criminels n’est jamais entièrement responsable de ses actes. Oui, bien sur que l’enfance, les fréquentations, le niveau de vie, etc. peuvent influencer une personne à commettre de tels actes.
Ouvrezdes Prisons, Vous fermerez des Ecoles ! 6 Janvier 2015 Rédigé par Bruno des Baumettes et publié depuis Overblog Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons Chaos Contrôlé (02/07/13) : Victor Hugo a dit: "Ouvrir une école, c'est fermer une prison" , aux Etats-Unis on fait le contraire ! Des hommes, des prisons et des camps (14/08/12) : « Ouvrir une école, c’est fermer
Ouvrezdes écoles, vous fermerez des prisons. » de Victor Hugo. 570 likes. Je vous invite sur le chemin de liberté Jump to. Sections of this page. Accessibility Help. Press alt + / to open this menu. Business. Home. About. Photos. Posts. Community. Fundraisers. See more of Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons. » de Victor Hugo on Facebook . Log In. or. Create new
Voicirevenu, au nom de la modernité, le temps des bagnes d’enfants, arrangés au goût du jour avec une promesse "éducative". Pourtant, chaque juge, chaque éducateur sait que la seule éducation carcérale est la violence. "Ouvrez une école, vous fermerez une prison", a dit Victor Hugo. Depuis cinq ans, nous faisons exactement le contraire.
ouvrez des écoles vous fermerez des prisons" expliquez et discutez cette opinion) et je voudrais avoir plus d'idée pour faire la dissertation.J'avais commencé une introduction mais je ne suis pas sure de sa qualité:selon Victor Hugo,l'ouverture des écoles serait une fin pour des prisons.Mais la question reste à savoir si réellement l'instruction mettrez une fin à la
Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons" V. Hugo. Depuis sa première représentation dans la Genèse par le serpent tentant Eve à gouter à la pomme de l'arbre de la connaissance (la chassant elle et Adam de l'Eden), le Mal a été bien souvent représenté et sa vision par les hommes controversée. Certains auteurs et philosophes ont donné leur propre
4d « Ouvrez des écoles vous fermerez des prisons . » Respect monsieur l’instituteur 🙏🏽.
EnMontérégie : la commission scolaire Riverside a fermé l'école Mount Bruno. Les écoles Pointe-Olivier et du Richelieu. Dans les Laurentides :
1993 l’instit arrivait dans un village d’un coin de montagne se désertifiant Laissant le ciel ouvert aux Rafales d’une centaine de millions d’euros soit beaucoup de préaux, d’écoles qui vont avec ainsi que des armées d’enseignants, des tonnes de cahiers, de crayons et des montagnes de craies.
VictorHugo - Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison. de Victor Hugo - Découvrez une collection des meilleures citations sur le thème Rentrée scolaire, les élèves de retour sur les bancs de l'école
tfkIwg. j'évite comme la peste les sujets de rédac trop polémiques, et surtout tout ce qui est trop proche du vécu des élèves en général fort pauvre, mais là , après mon chapitre sur la lettre avec mes 4e, qui nous a permis de travailler sur l'argumentation et les procédés rhétoriques, j'avais envie de leur faire écrire une lettre ouverte. Il faut un thème qui leur parle un peu, sur lequel ils puissent trouver quelques arguments et faire fonctionner un peu de pathos pour les procédés rhétoriques. J'ai donc pensé à leur faire écrire une lettre ouverte pour protester contre le projet de fermeture de leur collège. Bon, ce n'est qu'un exercice, et je n'ai pas spécialement l'intention d'envoyer ces courriers à qui que ce soit, mais sachant qu'il existe réellement un tel projet de fermeture de notre établissement, cela vous semble-t-il déplacé ?J'ai beau chercher, je ne vois rien de plus en phase avec ce que nous avons étudié une série de textes autour de la justice - la mort de la Brinvilliers racontée par la marquise de Sévigné, une lettre de Diderot sur les poursuites contre les encyclopédistes, une de Voltaire sur le chevalier de la Barre, la lettre ouverte d'Hugo aux Guernesiens contre la peine de mort et pour finir des extraits de Claude Gueux en lien avec un spectacle vu au collège, et donc toute la rhétorique de Victor Hugo autour de l'école et l'éducation. Avec un tel sujet, les élèves auraient beaucoup de choses à quoi d'autre ?C'est la première fois que je demande un travail plus rhétorique que fictif et je sèche un édition par le Lun 13 Mai 2013, 1224, édité 1 foisGrypheMédiateur Re rédaction lettre ouverte 4e par Gryphe Dim 12 Mai 2013, 1532 a écritsachant qu'il existe réellement un tel projet de fermeture de notre établissement "Les problèmes d'adultes se règlent entre adultes." Souvenir d'un de mes bahuts précédents...En revanche, tu peux peut-être transposer un peu, ce serait éminemment littéraire... La maternité de la ville de X serait sur le point de fermer, par exemple... MagpieExpert Re rédaction lettre ouverte 4e par Magpie Dim 12 Mai 2013, 1533Je ne sais pas si c'est déplacé d'un côté l'actualité du sujet leur parlera et les incitera à être meilleurs ; de l'autre, comment imagines-tu la hiérarchie réagir s'ils apprenaient la teneur du sujet ? Si tu penses qu'elle sera bienveillante c'est ce que j'attendrais d'elle mais sait-on jamais, lance-toi ! Si cela peut t'aider pour l'argumentation nous avons travaillé "à la manière de Montesquieu" il s'agissait de critiquer la mode, j'ai eu de fort beaux devoirs ! Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1547Le problème, Gryphe, c'est qu'une maternité, ils n'en ont pas grand chose à faire. Et s'ils ne se sentent pas du tout concernés, je crains qu'ils ne soient guère inspirés et que le résultat ne soit pitoyable. Sur l'école, ils ont les phrases choc d'Hugo "ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons", etc., son argumentation qu'ils pourraient reformuler, leurs propres affects pour interpeller l'auditoire...Je peux anonymer le travail, parler de la fermeture d'UN collège...Merci pour ton idée, Magpie. D'ordinaire, je fais un truc dans ce goût-là lettre d'un garçon venu d'Amazonie ou autre région coupée du monde qui découvre notre civilisation et critique la mode / les médias / la ville... . J'avais cette fois d'imposer la forme de la lettre ouverte, qui permet davantage de procédés rhétoriques - et nous en avons vu de nombreux - mais ces sujets s'y prêtent mal. Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1548Bon, c'est quand même pas "Pour ou contre le mariage pour tous", mon idée, mais je ne voudrais pas m'exposer à de mauvaises surprises non Re rédaction lettre ouverte 4e par capucine42 Dim 12 Mai 2013, 1556Pourquoi ne leur laisses tu pas le choix?C'est ce que j'ai fait et c'était intéressant de voir les causes qui leur tenaient à coeur, alors bien sûr c'est très inégal et parfois les causes qu'ils soutiennent sont très différentes des miennes exemple d'un élève qui soutenait que les filles au collège devraient prendre ces cours de couture... mais l'important est la manière dont c'est argumenté!En plus je leur avais fait lire leurs rédacs à haute voix, mais bon, ça les a plutôt amusés, il n'y a pas eu de grosses polémiques Re rédaction lettre ouverte 4e par capucine42 Dim 12 Mai 2013, 1558Sinon, j'ai travaillé la critique de la mode à la manière de Montesquieu aussi, mais les élèves avaient moins de l'Olympe Re rédaction lettre ouverte 4e par User5899 Dim 12 Mai 2013, 1559 a écritBonjour,D'habitude, j'évite comme la peste les sujets de rédac trop polémiques, et surtout tout ce qui est trop proche du vécu des élèves en général fort pauvre, mais là , après mon chapitre sur la lettre avec mes 4e, qui nous a permis de travailler sur l'argumentation et les procédés rhétoriques, j'avais envie de leur faire écrire une lettre ouverte. Il faut un thème qui leur parle un peu, sur lequel ils puissent trouver quelques arguments et faire fonctionner un peu de pathos pour les procédés rhétoriques. J'ai donc pensé à leur faire écrire une lettre ouverte pour protester contre le projet de fermeture de leur collège. Bon, ce n'est qu'un exercice, et je n'ai pas spécialement l'intention d'envoyer ces courriers à qui que ce soit, mais sachant qu'il existe réellement un tel projet de fermeture de notre établissement, cela vous semble-t-il déplacé ?J'ai beau chercher, je ne vois rien de plus en phase avec ce que nous avons étudié une série de textes autour de la justice - la mort de la Brinvilliers racontée par la marquise de Sévigné, une lettre de Diderot sur les poursuites contre les encyclopédistes, une de Voltaire sur le chevalier de la Barre, la lettre ouverte d'Hugo aux Guernesiens contre la peine de mort et pour finir des extraits de Claude Gueux en lien avec un spectacle vu au collège, et donc toute la rhétorique de Victor Hugo autour de l'école et l'éducation. Avec un tel sujet, les élèves auraient beaucoup de choses à quoi d'autre ?C'est la première fois que je demande un travail plus rhétorique que fictif et je sèche un peu. Il y a un risque clair d'accusation de récupérer et de manipuler les élèves. Je vous le dis parce que dans ma ville, on va fermer un collège et qu'il y a eu des accusations envers des collègues qui ont plus ou moins mêlé les élèves à l' Re rédaction lettre ouverte 4e par Cath Dim 12 Mai 2013, 1608Ils doivent avoir le choix, je trouve, quel que soit le sujet, sur le point de vue qu'ils adoptent. Après tout, on pourrait imaginer que certains trouvent cette fermeture positive parce qu'on va construire un autre collège plus près de chez eux, tout neuf, par exemple.Sinon, dans ton cas, compte tenu du contexte...Je ne donnerais pas ce Re rédaction lettre ouverte 4e par Gryphe Dim 12 Mai 2013, 1609 Cripure a écritIl y a un risque clair d'accusation de récupérer et de manipuler les élèves. Je vous le dis parce que dans ma ville, on va fermer un collège et qu'il y a eu des accusations envers des collègues qui ont plus ou moins mêlé les élèves à l'événement. Voilà , c'est exactement ce à quoi je pensais et ce que je crains avec le sujet en l' Marchais, tu penses à la réussite de ton sujet de rédaction, à la réactivation de notions vues en cours, aux procédés littéraires..., mais d'autres personnes y verront surtout de la "manipulation" et de l'"instrumentalisation". Je sais bien que ce n'est pas du tout ce que tu cherches à faire, mais cela risquerait de te retomber dessus, il vaut mieux être prudent sur ces questions.C'est juste mon avis... Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1614Bon, je vais laisser tomber de vos avis, c'est bien parce que je m'en doutais un peu que je posais la une bonne idée, Capucine, de laisser le choix d'une opinion à défendre. Mais il y a intérêt à faire le tri, non ? Tu n'as pas eu de mauvaises surprise dans les thèses défendues ? Je n'aimerais pas voir mes élèves se lancer, même avec des arguments, dans la remise en cause de droits constitutionnels ou de libertés Re rédaction lettre ouverte 4e par zabriskie Dim 12 Mai 2013, 1616Pour avoir fréquenté le collégien et vécu la fermeture d'un collège, je trouve que le terrain est trop glissant... En fait, j'aurais l'impression de les manipuler un peu, même si j'ai parfaitement compris que cela était tout à fait étranger à tes intentions, et qu'au contraire, ce devoir est en parfaite cohérence avec ton travail. C'est un exercice, certes, et je ne doute pas que le sujet est intéressant, mais ça leur donne l'impression qu'ils peuvent agir sur cette situation, ou en tout cas qu'on leur demande leur avis. Or, on sait pertinemment que ce n'est pas le cas. Ne crains-tu pas, par exemple, qu'au moment de rendre les devoirs, la classe te demande si tu vas réellement transmettre les meilleures lettres aux autorités ? Ne peux-tu pas conserver le même thème, mais l'éloigner davantage de la réalité ? une proposition de loi qui abaisserait l'âge de la scolarité obligatoire, qui rendrait la scolarité, payante, etc...CathEnchanteur Re rédaction lettre ouverte 4e par Cath Dim 12 Mai 2013, 1621 a écritC'est une bonne idée, Capucine, de laisser le choix d'une opinion à défendre. Mais il y a intérêt à faire le tri, non ? Tu n'as pas eu de mauvaises surprise dans les thèses défendues ? Je n'aimerais pas voir mes élèves se lancer, même avec des arguments, dans la remise en cause de droits constitutionnels ou de libertés fondamentales. Je ne suis pas Capucine, mais comme j'ai écrit la même chose...Tu ne peux pas avoir ce genre de thèse dans les copies parce que tu ne proposeras pas un genre de sujet qui entrainerait un LP, ça fait bien longtemps qu'on demande leur avis aux élèves dans les sujets et les thèmes ne sont jamais polémiques les deux opinions pour/contre sont tout autant respectables l'une que l' thèmes de Zabriskie sont une bonne Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1621Oui, je pourrais transposer. Demander d'écrire pour réclamer la scolarisation des petites filles à partir de l'article de l'UNICEF sur le sujet. Le thème est proche des thèmes abordés égalité, justice, et rôle de l' réfléchis, ça pourrait être pas mal comme Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1623Si j'ai bien compris, Cath, tu parles de laisser chacun se positionner par rapport à une question pour ou contre... posée par le professeur. Capucine propose autre chose demander à chaque élève de choisir une cause à défendre. Je trouve ça intéressant, mais avec mes élèves, je sais que si je me lance là -dedans, je devrai vérifier la thèse défendue avant le développement du Re rédaction lettre ouverte 4e par Cath Dim 12 Mai 2013, 1626Oui, en relisant Capucine, effectivement...tannatHabitué du forum Re rédaction lettre ouverte 4e par tannat Dim 12 Mai 2013, 1630Euh mais dans un travail de type "tâche complexe" non pas taper, vous, pas vous fâcher, vous pas taper ça pourrait se justifier, non ? Bon, ok, je sors...Maintenant on pourrait leur donner ce sujet, la rédaction d'une lettre et une autre ville, il faudrait alors fournir des informations sur cette ville coupures de presse, bulletin du maire, tiens pourquoi pas la ville que Cripure évoque justement et leur demander soit de répondre à ce projet de fermeture soit de répondre à une lettre ouverte sur un projet de fermeture... non ?Finalement je suis pas sortie... albertine02Expert spécialisé Re rédaction lettre ouverte 4e par albertine02 Dim 12 Mai 2013, 1635j'ai déjà mené un travail analogue, sauf que les élèves devaient écrire une lettre au CDE ou à son adjoint pour défendre une cause chère à leurs yeux, concernant le n'était pas une lettre ouverte, donc et elle ne venait pas couronner un travail, comme c'est ton cas véronique; Cette séance était la première d'une série consacrée à la lettre. Ils ont réfléchi en ateliers, j'ai recensé les sujets...recadré mais pas tant que cela. Ils se sont toujours investi dans le travail, ont soigné les lettres même s'il y avait beaucoup de maladresses, mais le cde était bienveillant et figure-toi que j'ai même vu, il y a quelques années, le cde venir en classe répondre aux élèves, découvrir certaines réalités disons.....inconnues, prendre des notes très sérieusement et y remédier ! Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1637Bon ça prend pense que, pour leur donner de la matière argumentative, je vais les envoyer à la pêche aux infos sur le site de l'UNICEF à propos de la scolarisation des petites filles de par le monde et leur demander se d'inspirer de ces infos et des arguments d'Hugo pour plaider en faveur de leur scolarisation. Procédés rhétoriques étudiés à réemployer par ailleurs ça devrait tenir la mon autre 4e, c'est plus facile. je suis dans Les Misérables je leur fais écrire la défense de Fantine accusée de prostitution et de trouble de l'ordre public par Javert. Bon personne, dans le coin, ne s'appelle Fantine, ne fait le trottoir ni n'a de soucis avec un dénommé Javert ?capucine42Érudit Re rédaction lettre ouverte 4e par capucine42 Dim 12 Mai 2013, 1701 a écritBon, je vais laisser tomber de vos avis, c'est bien parce que je m'en doutais un peu que je posais la une bonne idée, Capucine, de laisser le choix d'une opinion à défendre. Mais il y a intérêt à faire le tri, non ? Tu n'as pas eu de mauvaises surprise dans les thèses défendues ? Je n'aimerais pas voir mes élèves se lancer, même avec des arguments, dans la remise en cause de droits constitutionnels ou de libertés fondamentales. Mais alors tu peux expliquer en quoi c'est une liberté fondamentale t'avoue que je n'ai pas peur de ça, je trouve qu'on peut toujours en discuter et que c'est bien un excellent élève qui a fait un réquisitoire très bien construit, très bien écrit contre l'IVG. Si toi tu sais que tu ne peux pas entendre cette opinion sans te mettre en colère, alors il ne faut pas leur laisser le choix du thème. Certains collègues m'ont dit qu'ils ne lui auraient pas mis une bonne note et qu'ils se seraient mis en colère, ça n'est pas mon cas. J'ai fait une réflexion qui a fait rire tout le monde sur le fait que la cause des femmes n'avanceraient pas beaucoup avec eux son meilleur copain était pour la restauration des cours de couture et on est passé à autre Re rédaction lettre ouverte 4e par Abraxas Dim 12 Mai 2013, 1716"Monsieur le Ministre,J'apprends — par la presse… — que mon collège doit prochainement ne saurais trop vous encourager à procéder à la fermeture définitive d'un établissement dans lequel je me fais racketter tous les jours ; où ma copine Anne-Laure a été violée plusieurs fois dans les toilettes, par des petits cons qui en ont profité pour filmer leur exploit et envoyer la bande en boucle dans le bahut ; où de toute façon on n'apprend rien, la plupart des profs mettant 25 minutes à obtenir un relatif silence, avant que l'un d'entre nous commence à préparer la sortie ; et où de toute façon les programmes que vous avez mis en place ne nous apprennent rien de bien conséquent…Certes, j'ai en français une prof totalement canon qui fait des livres et qui est passée à la télé. Mais enfin, en espagnol, on en avait une totalement dèg à qui on a mis une inspection sur le dos — pauvre petite, elle n'a pas supporté la pression De plus, je viens d'apprendre que vous pensiez nous sucrer deux ou trois semaines de vacances, juste pour faire plaisir aux parents d'élèves qui voudraient que nous n'en ayons pas plus qu'eux, et qui comptent sur les profs pour faire garderie le reste de l'été. À ce compte, vous pouvez bien fermer tous les collèges de France pour ce que ça fera de différence une fois arrivés à Pôle Emploi…J'ai apprécié que dès votre arrivée rue de Grenelle je ne connais pas Paris, mais on m'a dit que c'était une rue bizarre qui partait de Bercy pour y revenir…, vous n'ayez rien trouvé de mieux que de vous occuper des rythmes scolaires. Les programmes, la sécurité, la transmission de savoirs qui ne seraient pas en carton-pâte, ça ne vous préoccupait manifestement pas. Comme il paraît que vous avez fait des études supérieures, c'est bien la preuve, comme dit mon père chaque fois qu'il rentre bourré et qu'il m'en colle une, que c'est pas la peine d'avoir usé ses culottes sur les bancs des universités pour être si vous voulez fermer mn collège, y a pas de blème. Il y a déjà vilaine lurette que l'école est finie."Quelque chose comme ça, Véronique ?User5899Dieu de l'Olympe Re rédaction lettre ouverte 4e par User5899 Dim 12 Mai 2013, 1813Voilà , Abraxas, exactement "Vilaine lurette", on reconnaît tout de suite le style adolescent que vous excellez à pasticher mdr Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1826AbraxasDoyen Re rédaction lettre ouverte 4e par Abraxas Dim 12 Mai 2013, 1831 a écritlol! J'ai bon ? Re rédaction lettre ouverte 4e par Dim 12 Mai 2013, 1901Il y a de l' plutôt pensé à quelque chose dans le genre "Monsieur le Ministre,C'est avec une douleur teintée d'incompréhension que j'apprends la fermeture imminente de notre collège. Quoi ! depuis les années 2000, nous nous sommes si bien faits à notre "maison-collège" ! Les redoublements ont disparu, et les gouvernements successifs ont si bien oeuvré que plus personne n'ose prononcer de sanction, à peine nous demander de travailler - si nous le voulons bien. Nous coulons des jours paisibles dans une oisiveté totale, assurés que nous sommes que notre LPC sera de toute façon validé à la fin de notre cursus. Aussi pouvons-nous nous y adonner sereinement à toutes sortes d'activités qui contribuent, je vous prie de le croire, Monsieur le Ministre, à la croissance de la France. Il me semble qu'en le contexte actuel, même de croissance n'est pas à ailleurs, je ferai humblement remarquer à Monsieur le Ministre qu'une telle mesure serait extrêmement impopulaire, cela alors même que votre gouvernement n'est guère au mieux dans les sondages. Mais vous avez dû observer déjà , Monsieur le Ministre, que les professeurs forment un peuple moutonnier. Vous n'aurez qu'à diminuer les heures de cours, augmenter les services et invoquer l'intérêt de l'enfant pour réaliser les mêmes économies sans mettre nos parents dans la rue. Soyez assuré, Monsieur le Ministre, etc."Sujets similairesÉpistolaire une différence entre lettre publique et lettre ouverte ?Lettre ouverte à son inspecteurlettre ouverte de femme 4eLettre ouverte d'un collègueLettre ouverte à mon recteur, commentaires ?Sauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bullshit!On en parle de tous ces cols blancs tout aussi pourris les uns que les autres, qui ont fait des études, qui occupent des postes au plus haut de l'Etat alors qu'ils sont des criminels?On en parle de Sarkozy, de Dupond-Moretti, de Stéphane Moreau en Belgique?Ce que la société par l'intermédiaire de Victor Hugo... veut nous faire rentrer dans la tête c'est que faire des études fait de toi quelqu'un de bien, et ne pas en faire fera de toi quelqu'un de mauvais, alors que c'est une vision totalement en dehors des juste une citation pour rassurer ces universitaires, ces instruits, ces érudits "Je suis quelqu'un de bien, moi "Ce n'est pas aussi simple, on ne peut pas éradiquer la criminalité par l'instruction, mais bien par l'éduction, cette dernière n'étant pas du ressort de l'enseignement.
TRIBUNE. Pour Jean-Riad Kechaou, il serait temps de décréter l’État d’urgence dans l’éducation. Cet article est en accès libre. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas se financer avec la publicité. C’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance achetez Politis, abonnez-vous. Cinq classes. On nous annonce la fermeture de cinq classes dans les trois écoles primaires du quartier où j’enseigne, celui des Coudreaux, à Chelles 77. Cela signifie, potentiellement, le passage de 24 à 30 élèves par classes. L’enseignement élémentaire est ainsi abandonné par notre chère ministre alors qu’il aurait fallu l’aider davantage pour éviter d’avoir à le faire quand il est trop tard lutte contre le décrochage, soutien scolaire, formation des jeunes. Avec la fermeture de cinq classes, notre quartier est donc saigné, froidement. De la sécurité oui, de l’éducation non ! La crise sociétale que traverse notre pays mis en exergue par les récentes attaques terroristes auraient dû nous faire réagir. Les mesures répressives qui ont suivi ces attentats n’ont pas été accompagnées de mesures ambitieuses ni dans l’éducation ni dans les dispositifs étiquetés politique de la ville ». Prenons donc ce quartier des Coudreaux pour faire simple et comprendre à une échelle locale le drame qui se trame à l’échelle nationale. Le nouveau maire de Chelles, élu en 2014, a décidé d’installer des caméras dans la cité HLM sensible du quartier afin d’y combattre la délinquance et vient d’annoncer l’arrivée prochaine d’une annexe du poste de police municipale, qu’il souhaite armer. En parallèle, les éducateurs de rue n’ont pas vu leur contrat renouvelé comme dans beaucoup d’autres communes. Fin 2014 toujours, l’État décide de supprimer le réseau d’éducation prioritaire qui permettait aux collège et écoles du quartier d’encadrer convenablement des enfants issus pour la moitié de catégories socioprofessionnelles défavorisées. L’enseignante qui assurait la cohérence éducative de ce réseau a bien évidemment perdu son poste en septembre 2015 alors que la réforme du collège préconise justement le travail par cycle, la classe de sixième étant la dernière année du cycle 3 nommé cycle des consolidations » CM1, CM2 et Sixième. Dans notre quartier, on nous détruit donc le lien qui existait déjà entre le collège et les écoles tout en nous encourageant à renforcer ce lien… La réussite n’est plus gratuite La société est coupable de ne pas donner l’instruction gratis ; elle répond de la nuit qu’elle produit » Victor Hugo, Les Misérables. L’une des trois écoles, située à proximité de la cité sous vidéosurveillance accueille également un nombre important d’élèves immigrés, qui découvrent parfois la langue française en classe maternelle. Avec trente élèves par classes, comment une enseignante pourra-t-elle gérer les carences de langage d’une partie de ses élèves d’une part et l’hétérogénéité de sa classe d’autre part, sachant que certains élèves ont autre chose à faire que découvrir les mots de base de notre langue. La classe d’initiation CLIN de la ville, qui s’occupait de la prise en charge des élèves primo-arrivants, a aussi été supprimée en 2014, l’école devant se contenter de la venue d’un maitre supplémentaire qui a en charge un autre établissement… Bien évidemment, les dérogations sont légion et l’établissement privé de la ville se voit dans l’obligation de refuser des élèves en n’oubliant pas de les trier avant. On nous expliquera ensuite que l’enseignement public est de moins bonne qualité. Les cours particuliers explosent aussi pour pallier aux carences de nos établissements. La réussite n’est donc plus gratuite en France et les élèves en difficulté issus des classes sociales défavorisées n’ont pas cette chance d’être secouru individuellement. Dans ce quartier de banlieue enclavé avec un bus toutes les demi heures pour le centre ville et sa gare RER, où il n’y a pas de bibliothèque ni lieu de culture, l’État renonce donc à relever ces défis si importants la réussite scolaire, la lutte contre la délinquance et la radicalisation religieuse. Ces maux que l’on stigmatise et que l’on identifie comme un mal inhérent à ses populations de banlieue alors qu’ils ne sont finalement que la conséquence d’inégalités terribles que l’on préfère ignorer. En grève le 26 janvier ! L’histoire de ce quartier est bien évidemment à généraliser à l’échelle nationale, 200 classes sont fermées sur le seul département de Seine-et Marne qui est pourtant en pleine explosion démographique, notamment la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. La raison ? À budget constant, le rectorat de Créteil se voit dans l’obligation d’aider davantage la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France. Évidemment que celui-ci a besoin d’aide supplémentaire mais on ne peut sacrifier les jeunes du département voisin qui a, lui aussi, son lot de misère. Ce serait faire du socialisme à géographie variable… Pour couronner le tout, la réforme du collège prévu pour 2016 n’annonce rien qui vaille baisse des horaires disciplinaires, aide personnalisée » en classe entière ce n’est pas une blague, possibilité de mener des projets interdisciplinaires avec un seul professeur ce n’est toujours pas une blague et surtout l’attaque faite à la mixité sociale en supprimant dans de nombreux établissements des classes européennes et l’option des langues anciennes. A cela s’ajoute une pénurie de candidats à l’enseignement secondaire. Les étudiants se détournent logiquement d’un métier dévalorisé, cela signifiant que les concours sont plus accessibles et le niveau des futurs enseignants revu à la baisse. Le manque d’enseignant, notamment sur l’académie de Créteil, oblige le rectorat à recruter en vacations ou en contrats à l’année des personnes diplômées d’une licence qui, parfois, ne correspond pas à la matière qu’ils enseignent ce n’est, malheureusement, toujours pas une blague. Des enseignants qui, faut-il peut-être le rappeler, n’ont pas été formés. Plus que jamais, la grève du mardi 26 janvier s’annonce massive tant l’exaspération est grande chez l’ensemble des enseignants, de la maternelle au lycée. Nous ne pouvons accepter d’être les témoins passifs de cette politique aux antipodes de nos attentes. Il serait ainsi de bon ton, madame la Ministre, de décréter l’État d’urgence dans l’éducation ! Jean-Riad Kechaou
Discours devant l'Assemblée nationale en 1848 de Victor Hugo J’ai déjà voté et je continuerai de voter la plupart des réductions proposées, à l’exception de celles qui me paraîtraient tarir les sources mêmes de la vie publique et de celles qui, à côté d’une amélioration financière douteuse, me présenteraient une faute politique certaine. C’est dans cette dernière catégorie que je range les réductions proposées par le comité des finances sur ce que j’appellerai le budget des lettres, des sciences et des arts. Que penseriez-vous, messieurs, d’un particulier qui aurait 1500 francs de revenus, qui consacrerait tous les ans à sa culture intellectuelle, pour les sciences, les lettres et les arts, une somme bien modeste 5 francs, et qui, dans un jour de réforme, voudrait économiser sur son intelligence six sous ? Voilà , messieurs, la mesure exacte de l’économie proposée. Eh bien ! ce que vous ne conseillez pas à un particulier, au dernier des habitants d’un pays civilisé, on ose le conseiller à la France. Je viens de vous montrer à quel point l’économie serait petite ; je vais vous montrer maintenant combien le ravage serait grand. Ce système d’économie ébranle d’un seul coup tout net cet ensemble d’institutions civilisatrices qui est, pour ainsi dire, la base du développement de la pensée française. Et quel moment choisit-on pour mettre en question toutes les institutions à la fois ? Le moment où elles sont plus nécessaires que jamais, le moment où, loin de les restreindre, il faudrait les étendre et les élargir. Eh ! Quel est, en effet, j’en appelle à vos consciences, j’en appelle à vos sentiments à tous, Quel est le grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance. L’ignorance encore plus que la misère. L’ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau des multitudes. Et c’est dans un pareil moment, devant un pareil danger, qu’on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de poursuivre, de combattre, de détruire l’ignorance. On pourvoit à l’éclairage des villes, on allume tous les soirs, et on fait très bien, des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques ; quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire dans le monde moral et qu’il faut allumer des flambeaux dans les esprits ? Oui, messieurs, j’y insiste. Un mal moral, un mal profond nous travaille et nous tourmente. Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles. Eh bien, comment combattre le développement des tendances matérielles ? Par le développement des tendances intellectuelles ; il faut ôter au corps et donner à l’âme. Quand je dis il faut ôter au corps et donner à l’âme, ne vous méprenez pas sur mon sentiment. Vous me comprenez tous ; je souhaite passionnément, comme chacun de vous, l’amélioration du sort matériel des classes souffrantes ; c’est là selon moi, le grand, l’excellent progrès auquel nous devons tous tendre de tous nos veux comme hommes et de tous nos efforts comme législateurs. Eh bien, la grande erreur de notre temps, ça a été de pencher, je dis plus, de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien matériel. Il importe, messieurs, de remédier au mal ; il faut redresser pour ainsi dire l’esprit de 1’homme ; il faut, et c’est la grande mission [ … ] relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là , et seulement là , que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent la paix de l’homme avec la société. Pour arriver à ce but, messieurs, que faudrait-il faire ? Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies. Il faudrait multiplier les maisons d’études où l’on médite, où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur ; en un mot, il faudrait faire pénétrer de toutes parts la lumière dans l’esprit du peuple ; car c’est par les ténèbres qu’on le perd. Ce résultat, vous l’aurez quand vous voudrez. Quand vous le voudrez, vous aurez en France un magnifique mouvement intellectuel ; ce mouvement, vous l’avez déjà ; il ne s’agit pas de l’utiliser et de le diriger ; il ne s’agit que de bien cultiver le sol. époque où vous êtes est une époque riche et féconde ; ce ne sont pas les intelligences qui manquent, ce ne sont pas les talents ni les grandes aptitudes ; ce qui manque, c’est l’impulsion sympathique, c’est l’encouragement enthousiaste d’un grand gouvernement. Je voterai contre toutes les réductions que je viens de vous signaler et qui amoindriraient l’éclat utile des lettres, des arts et des sciences. Je ne dirai plus qu’un mot aux honorables auteurs du rapport. Vous êtes tombés dans une méprise regrettable ; vous avez cru faire une économie d’argent, c’est une économie de gloire que vous faites. Je la repousse pour la dignité de la France, je la repousse pour 1’honneur de la République. » Petit supplément Louise Michel et Victor Hugo Viro Major l'hommage de Victor Hugo à Louise Michel Viro Major Ayant vu le massacre immense, le combat Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat, La pitié formidable était dans tes paroles. Tu faisais ce que font les grandes âmes folles Et, lasse de lutter, de rêver de souffrir, Tu disais " j'ai tué ! " car tu voulais mourir. Tu mentais contre toi, terrible et surhumaine. Judith la sombre juive, Aria la romaine Eussent battu des mains pendant que tu parlais. Tu disais aux greniers " J'ai brûlé les palais !" Tu glorifiait ceux qu'on écrase et qu'on foule. Tu criais " J'ai tué ! Qu'on me tue ! - Et la foule Ecoutait cette femme altière s'accuser. Tu semblais envoyer au sépulcre un baiser ; Ton oeil fixe pesait sur les juges livides ; Et tu songeais pareille aux graves Euménides. La pâle mort était debout derrière toi. Toute la vaste salle était pleine d'effroi. Car le peuple saignant hait la guerre civile. Dehors on entendait la rumeur de la ville. Cette femme écoutait la vie aux bruits confus D'en haut, dans l'attitude austère du refus. Elle n'avait pas l'air de comprendre autre chose Qu'un pilori dressé pour une apothéose ; Et, trouvant l'affront noble et le supplice beau Sinistre, elle hatait le pas vers le tombeau Les juges murmuraient " Qu'elle meure ! C'est juste Elle est infâme - A moins qu'elle ne soit Auguste " Disait leur conscience. Et les jugent, pensifs Devant oui, devant non, comme entre deux récifs Hésitaient, regardant la sévère coupable. Et ceux qui, comme moi, te savent incapable De tout ce qui n'est pas héroisme et vertu, Qui savent que si l'on te disait " D'ou viens tu ? " Tu répondrais " Je viens de la nuit ou l'on souffre ; Oui, je sors du devoir dont vous faites un gouffre ! Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux, Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs donnés à tous, Ton oubli de toi-même à secourir les autres, Ta parole semblable aux flammes des apôtres ; Ceux qui savent le toit sans feu, sans air, sans pain Le lit de sangle avec la table de sapin Ta bonté, ta fierté de femme populaire. L'âpre attendrissement qui dors sous ta colère Ton long regard de haine à tous les inhumains Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ; Ceux-la, femme, devant ta majesté farouche Méditaient, et malgré l'amer pli de ta bouche Malgré le maudisseur qui, s'acharnant sur toi Te jetai tout les cris indignés de la loi Malgré ta voix fatale et haute qui t'accuse Voyaient resplendir l'ange à travers la méduse. Tu fus haute, et semblas étrange en ces débats ; Car, chétifs comme tous les vivants d'ici-bas, Rien ne les trouble plus que deux âmes mêlées Que le divin chaos des choses étoilées Aperçu tout au fond d'un grand coeur inclément Et qu'un rayonnement vu dans un flamboiement. Victor Hugo Décembre 1871 Lettres de 1850 à 1879 de Louise Michel, la "dévote de la Révolution", à Hugo, le "Maître" Monsieur, Je ne sais ce que je vous dirai mais je suis au désespoir et il faut que je vous écrive pour souffrir moins. Je ne m’inquiète pas si ma lettre doit vous paraître étrange car vous ne me connaissez pas et tout ce qui me tourmente ne peut vous toucher, mais il faut que je vous le dise pour me calmer un instant. Mme Dehamis, ma grand-mère que je ne n’ai jamais quittée, est dangereusement malade et je me trouve sans force et sans courage contre cette affreuse inquiétude. Je suis comme folle, je ne sais ce que je fais ni ce que je dis. L’idée de la perdre est horrible pour moi et je n’en ai pas d’autre. Je vois bien qu’il n’y a plus d’espoir et que tout ce qu’on me dit de rassurant n’est que pour me consoler et cependant, malgré son âge, je ne puis m’imaginer qu’il me soit possible de vivre sans elle. J’oublie presque qu’il me resterait ma mère à consoler. Depuis que je suis au monde, je n’ai jamais quitté mon aïeule. Elle a été ma seule institutrice. Nous ne vivions que l’une pour l’autre et maintenant tout cela va finir. Je ne sais ce que je vous dis. Mes idées se brouillent mais vous me pardonnerez et vous m’écrirez quelques lignes pour me donner un peu de courage car je n’en ai plus. On dit que je suis pieuse, eh bien, si je la perdais, il me semble que je ne croirais plus rien. Dieu serait trop cruel. Je trouve sous ma main je ne sais quels brouillons ; je vous les envoie. Ce sont peut-être les derniers que vous recevrez de moi. Si je la perdais, je ne ferais plus rien ou bien cela me ferait mourir. Alors, frère, vous feriez quelques vers sur ma tombe. Adieu, pardon de cette lettre, je suis folle de douleur, je ne sais que devenir, tout me semble mort, écrivez-moi. Automne 1850 Merci, Ô merci mille fois. C’est du bonheur, au milieu de toutes mes peines, de me réfugier en vous comme dans un autre monde. Je ne vous écrirai pas souvent mais de bien longues lettres où je vous enverrai toute mon âme. Si j’ai cru que vous ne me répondiez pas, c’était sans vous accuser. Hugo, je croyais à la fatalité. Je désespérais même de Dieu et il semblait qu’il devait me maudire parce qu’en doutant de lui j’avais foi en vous. Merci encore. N’importe ce qui m’arrive si je vous le confie, je souffrirai moins. Qu’importe la distance entre nous, mon âme est un rayon de la vôtre et je laisse courir ma pensée sans m’inquiéter. Pardon de ne pas vous écrire avec plus de respect mais avec vous ces mots glacés me font mal, et puis, moi qui ne vous verrai jamais, pourquoi me serait-il défendu de vous le dire, Hugo ? Vous comprendriez qu’un prisonnier aimât le seul rayon de soleil qui brillerait dans sa solitude. Laissez-moi vous dire tout ce que je pense, comme si vous étiez là , devant le foyer et dans le fauteuil vide de ma grand-mère, vos mains dans les miennes, ainsi que nous restions de longues heures le soir, elle et moi. Avez-vous éprouvé parfois de ces instants où l’âme brise le corps ? C’est ainsi que je mourrai, et alors je serai bien heureuse, je la reverrai. Et si Dieu me donne des ailes, je veillerai sur vous. Dites-moi si vous avez éprouvé de ces pensées qui dévorent et qu’on ne comprend pas ? Ce doit être la langue du ciel ou celle de l’enfer. On ne le sait que dans le tombeau. Tout me semble comme un rêve ; mais c’est peut-être le rêve qui est la vie. J’en suis venue à douter de tout, même de la réalité de l’existence. J’écrirai quelques pages de ma vie, mais pour vous seul. Tout ce que je vous dirai ne sera qu’entre dieu et nous. Et vous comprendrez pourquoi j’ai cru à la fatalité, et pourquoi, quand un nom magique a brillé dans ma nuit, j’ai crié vers lui. Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vous dirai tout cela, il m’est impossible de suivre une idée, et ces pensées que je ne puis démêler me déchirent. Il me semble que mon front se brise pour les laisser s’envoler et je ne trouve pas une parole pour vous écrire. Hugo, ne m’oubliez jamais, dites-moi que vous pensez à moi. Lors même que cela ne serait pas, dites-le moi. ... Ô non, la lettre que je vous ai écrite ne sera pas la dernière, comme je vous le disais dans un de ces instants de découragement où je doute de tout, excepté de vous. Aujourd’hui, je me sens de la force et du courage et je crois à ma destinée. Que ce soit orgueil ou pressentiment, qu’importe, je vous le dirai, car je ne voudrais pas qu’une seule de mes pensées fût un secret pour vous. N’êtes-vous pas un frère pour moi, Hugo, et plus qu’un frère, car nous n’avons qu’une âme. Je voudrais vous remercier encore de m’avoir dit de vous écrire souvent, à vous qui avez tant d’autres préoccupations que mes lettres. J’ai mille choses à vous dire et je ne trouve qu’un seul mot pour tout cela, j’ai bien le droit de vous le redire, moi qui me suis donnée à Dieu pour toujours, c’est comme si un habitant de l’autre monde venait de la tombe ou du ciel vous répéter, frère, que je vous aime, parce que vous êtes généreux et grand au milieu de tant de caractères hideux. Ah, vous ne savez pas combien vous êtes grand, même aux yeux de la calomnie. J’ai le droit aussi de vous le dire, moi qui vous ferais de même des reproches si j’avais des doutes. À bientôt, car, si je ne vous écrivais pas, je ne pourrais supporter la vie.
ouvrez des écoles vous fermerez des prisons